Quatrième de couverture :
« Au centre, l’héroïne : une jeune Sarde étrange « aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ». Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie … A l’arrière plan, les personnages secondaires, peints avec une extraordinaire finesse : le mari, épousé sans amour, sensuel, taciturne, à jamais méconnu; le Rescapé, brève rencontre sur le continent, qui lui laisse une empreinte indélébile; le fils, inespéré et futur pianiste; enfin la petite-fille, la narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l’héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu’un, aussi proche qu’on soit ? »
L’histoire et mon avis :
Ce livre nous fait voyager en Sardaigne et nous fait découvrir la famille de la narratrice. Alors que sans le premier chapitre, très bref, la narratrice nous narre dès les premières lignes la rencontre de sa grand-mère et d’un « Rescapé » pour évoquer le lieu de leur rencontre (en cure thermale sur le Continent), les chapitres qui suivent retracent l’histoire de cette grand-mère en commençant par l’année de son mariage, 1943.
C’est une belle femme dont on découvre une certaine folie au fur et à mesure des pages et qui souffre du « mal de pierres » (des calculs aux reins). Elle ne trouve pas rapidement d’époux et sa mère (l’arrière grand-mère donc de la narratrice) découvrira que c’est parce qu’elle écrivait des « poèmes enflammées qui contenaient même des allusions cochonnes » à ses prétendants. Ses parents finissent par donner sa main à un homme veuf de 40 ans, mais ils savent l’un et l’autre qu’ils ne s’aiment pas et vivent « comme frère et sœur ». Il continuera à fréquenter les maisons closes jusqu’à ce qu’elle lui propose de faire elle-même les « prestations » et ainsi d’économiser de l’argent.
Souffrant fortement du « mal de pierres » qui l’empêche d’avoir un enfant, elle part faire une cure sur le Continent : c’est là qu’elle rencontrera le « Rescapé », un homme marié, meurtri par la guerre et qu’elle connaitra sa plus belle histoire d’amour. A son retour, elle accouche neuf mois après d’un petit garçon : le papa musicien de la narratrice … de quoi se poser des questions, questions auxquelles nous répondent les toutes dernières pages …. moment hautement surprenant.
C’est un livre prenant, surprenant et troublant, parfois irrévérencieux. Les propos peuvent être très crus mais en rien choquant grâce à la finesse de la plume. L’écriture est simple, sobre et poétique.
J’ai beaucoup aimé la composition en spirale qui nous fait découvrir les éléments au fur et à mesure, en douceur … pour nous dévoiler une fin surprenante (que je ne dévoilerai évidemment pas) et qui nous donne l’impression de pénétrer de plus en plus dans l’histoire.
Le personnage de la grand-mère m’a fascinée tant elle demeure insaisissable. Seule sa petite fille, la narratrice, découvrira qui elle était réellement.
A lire …. jusqu’au dernier mot.
Une phrase que j’ai aime ….
« Une princesse. Vous vous comportez comme une princesse. Vous ne vous souciez pas du monde autour de vous, c’est le monde qui doit se soucier de vous. Votre seule tâche est d’exister »
NB : vous trouverez dans l’édition « livre de poche » à la fin de cette histoire une postface intitulée « comme une funambule » : l’auteur nous y explique en tout franchise sa relation à l’écriture et au monde qui nécessairement l’entoure. C’est très intéressant !
J’avais adoré ce roman !!
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C’est un de ces romans que je relirai plus tard avec plaisir !
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Une lecture que je n’ai pas goûtée. Tant pis.
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