
Aujourd’hui, c’est la chronique sur le dernier livre de Marie Charrel que je ramène ici, toujours depuis mon ancien blog. Pourquoi ce livre ? Car je viens de terminer Une fois ne compte pas, le premier livre de l’auteure (billet à venir) et aussi parce que c’est un livre que j’ai encore bien en tête. Vous connaissez certainement cette sensation : parfois on se remémore un livre et on y repense avec plaisir, on se dit qu’on a passé vraiment un bon moment de lecture. C’est le cas avec L’enfant tombée des rêves.
Quatrième de couverture : Émilie, une enfant solitaire et débordante d’imagination, découvre que ses parents lui mentent sur ses origines et décide de mener l’enquête. A 2 660 kilomètres au nord, quelque part en Islande, un vieux médecin retiré du monde tente d’oublier son passé. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, chaque nuit, ils sont poursuivis par le même cauchemar : celui d’un homme tombant d’un balcon. Et si l’improbable rencontre d’Émilie et Robert brisait le terrible secret qui les unit ? Et si trouver la clef de ce rêve obsédant leur permettait de chasser enfin le fantôme qui les hante ?
Mon avis :
Quand Marie Charrel m’a proposé de découvrir son livre, j’ai vite été emballée, à la fois en lisant la quatrième de couverture, mais aussi parce qu’elle m’a écrit suite au conseil d’Olivia Elkaim, dont j’ai dévoré et adoré le livre Nous étions une histoire. Quand une plume que j’ai adorée m’en conseille une autre (je l’ai un peu pris comme ça), hors de question de m’en priver.
Deux histoires s’entremêlent dans ce livre : celle d’Émilie, une petite fille de douze ans, rejetée à l’école, qui préfère se réfugier le midi à la bibliothèque plutôt que de devoir passer du temps avec les autres à la cantine. Elle est différente des filles de son âge, peu intéressée par les habits à la mode et par le succès, elle peint déjà beaucoup, mais ses tableaux sont plutôt sombres pour une fille de son âge. Elle a un meilleur ami, Croquebal, un monstre imaginaire qui mange les mots dont elle veut se débarrasser. En parallèle à cette histoire, on peut suivre celle d’une homme, Robert Repac qui vit seul en Islande, un ancien médecin qui fuit son passé. Leur point commun ? Un rêve : ils chutent d’un balcon.
La plume est simple, douce, elle nous emporte tout au long de la lecture de cette belle histoire. Pas d’énigme quant à l’issue finale, on la devine, mais j’ai aimé le cheminement qui nous y mène. Deux choses seulement ont gêné ma lecture, dans la première partie du livre : la répétition – que j’ai trouvé exagérée – du terme « balagan »,(je n’aime pas ce mot, allez savoir pourquoi, je n’ai aucune raison objective, les sonorités me dérangent je crois), et les explications mises entre parenthèses, comme à la page 45 « … un misérable pleutre (un mot recouvert de suie grise, descendant par alliance du flamand pleute », que je trouve inutiles, voire présomptueuses venant de la bouche d’une enfant de douze ans, aussi intéressée par les mots qu’elle puisse être …
Malgré ça, Émilie reste une enfant attachante, téméraire, et j’ai apprécié les mystères qui entourent le vieux médecin mais aussi la relation étrange entre Émilie et son père.
J’aime les livres qui nous poussent à nous interroger, et c’est ici le cas : jusqu’à quel point peut-on/ doit-on mentir, ces « petits mensonges de la vie ordinaire », comme les appelle la mère d’Émilie, et qu’on imagine exister dans toutes les familles, sont-ils vraiment préférable à la vérité ?
Un livre – et une auteure – à découvrir.
Le livre est paru aux éditions Plon.
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7 commentaires sur « Marie Charrel, l’enfant tombée des rêves »