Présentation de l’éditeur :
« Il est désormais trop tard pour reculer. Trop tard pour ne pas sauter à pieds joints dans le cercle.»
Paris-Alger-Ravensbrück. Trois lieux pour retracer l’existence d’Yvonne Bellot, née Yvonne Brunel-Neuville, dite « Yo Laur », fille d’artiste, artiste elle-même et arrière-grand-tante auréolée de mystère de l’auteure et narratrice de ce livre.
Enfant douée dans l’ombre de son père, élève talentueuse en quête de modernité, observatrice singulière dans la casbah d’Alger, Yo Laur fut tout cela, et aussi une épouse toquée de son homme, une frondeuse, une aventurière… jamais une mère. Elle a traversé des décennies de progrès, de beauté et de sauvagerie mêlés, défié les normes de son genre, croisé les légendes, de Gertrude Stein à Charles Nungesser, vécu comme elle l’entendait avant de s’éteindre parmi les femmes et les enfants du camp où elle fut déportée.
En reconstituant le puzzle familial à l’aide des pièces d’archives et de son imagination, Marie Charrel a tenu le pari d’éloigner sa peintre des ténèbres de l’oubli. Au-delà du témoignage sur cette femme exceptionnelle, se font écho, à cent ans d’écart, deux existences qui résonnent d’un même désir : vaincre la nuit pour vivre libre.
Mon avis :
Deux trames principales dans ce livre : l’histoire de Yo Laur, et l’enquête qui a permis à l’auteure d’en savoir plus sur cette femme, associée à une autre quête.
J’ai suivi avec plaisir les recherches permettant d’en découvrir plus sur Yo Laur, une artiste peintre. On découvre une femme de talent et de caractère, dans un monde où il est plus facile de s’imposer si on est un homme. Malheureusement, elle connaitra la déportation et l’horreur des camps. C’est d’ailleurs la vie narrée de Yo Laur plus que les recherches qui m’ont séduite – que ce soit celles concernant le passé de Yo Laur ou de la vie plus personnelle de l’auteure – sans que je n’arrive à expliquer pourquoi.
Une nouvelle fois, l’histoire est servie par une très belle écriture, rythmée et poétique : c’est tout l’art de Marie Charrel. Elle dresse un portrait sublime de Yo Laur qui ne peut pas laisser insensible. Le thème du secret de famille est une nouvelle fois bien présent, pour mon plus grand plaisir.
J’ai aussi découvert beaucoup de choses sur le domaine de l’art, que je maitrise peu. Plusieurs fois j’ai cherché des tableaux sur Internet et je regrette qu’il n’y en ai pas quelques-uns reproduits au fil des pages.
Un roman à découvrir !
D’autres titres de l’auteure :
Les enfants indociles, Marie Charrel
N’en dit pas plus, je suis tentée.
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