Employée dans un parc océanographique, Elfie, 18 ans, devient rapidement dresseuse d’orques. Mais alors qu’elle nous raconte sa relation privilégiée avec l’une d’entre elles, Titan Noir, une autre voix dresse un panorama terrifiant de ces parcs… et nous dévoile l’identité réelle de cette orque. Inspiré de l’histoire d’un vrai cétacé, le roman de Florence Aubry s’inscrit dans les campagnes actuelles appelant à la fermeture des parcs aquatiques, où le spectacle de divertissement repose sur la captivité et la souffrance des animaux. Un roman bouleversant sur la condition animale.
Mon avis :
Elfie trouve un travail de caissière dans un parc océanographique. Elle est ravie de cet emploi, tout le monde semble heureux, même les animaux selon la jeune femme. Rapidement et sans savoir vraiment pourquoi, elle change de poste et se retrouve à s’occuper des manchots : les nourrir, les soigner. Elle apprend sur le tas et découvre que les animaux ne sont pas toujours tendres entre eux, prêts à s’en prendre aux plus faibles à la moindre occasion. Puis, elle quitte les manchots pour rejoindre Titan, une orque mâle. Elle sent progressivement un lien qui se noue entre elle et l’animal : mais est-ce la réalité ou une chimère ? Peut-on vraiment lier un lien avec un animal sauvage, même si ce dernier est enfermé depuis son plus jeune âge ?
La réalité du milieu, Elfie la découvre progressivement : les espaces restreints, les animaux qui ne sont pas toujours soignés comme il le faudrait, la faim qui les ronge et les oblige à se montrer obéissant pour espérer un poisson, pas toujours frais. Et si le parc océanographique n’était pas aussi idyllique qu’Elfie l’imaginait ?
En parallèle, nous suivons le témoignage d’un autre narrateur. On comprend qu’il connait très bien l’orque, Titan, qu’il le suit depuis longtemps. Les pages sont noires, de la couleur de l’orque, l’écriture blanche. On découvre l’histoire du cétacé, capturé dès son plus jeune âge, qui répondait avant au nom d’Oscuro et qui est devenu une orque tueuse d’hommes.
Voici un roman que j’ai lu quasiment d’une traite. L’auteure s’est inspirée d’événements vrais, ce qui rend le récit encore plus intense. La maltraitance animale est réelle, Elfie le découvre progressivement, dans toute son horreur. L’histoire est parfaitement ficelée et rappellera le film Blackfish un documentaire centré sur la vie de l’orque Tilikum, qui a aussi tué des hommes.
Un roman qui ouvre les yeux sur une réalité, la maltraitance animale, qui pourrait servir de point départ à un débat en classe avec les adolescents.
Un roman publié aux éditions du Rouergue !
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