Marthe a 60 ans, et l’esprit confus. Elle le sait, se défend, s’organise pour mieux résister à Al – c’est ainsi qu’elle nomme le fauteur de ses troubles : son Alzheimer précoce. Pour retenir ses souvenirs récents, elle les note dans un cahier. Son passé lui échappe : elle ne sait plus pourquoi elle a déménagé, ni ce qu’est devenu le compagnon de sa vie. Le cahier restitue ses efforts pour comprendre, ses doutes, ses émotions qui mêlent frustration, culpabilité et désir de rattraper le temps perdu.
Un indice découvert au hasard dans une revue bouscule son quotidien : elle croit retrouver la piste de son mari disparu… Elle s’improvise alors détective et mène l’enquête à l’insu de ses proches, sa voisine cinéphile et son neveu adoré.
Mon avis :
Marthe, c’est le type de personnage auquel on peut facilement s’identifier. Peut-être est-ce à cause du « je » narrateur, de la fluidité de l’écriture ou de la rapidité avec laquelle on s’y attache. Certainement un mélange des trois. Marthe nous émeut aussi, tout comme elle peut nous faire rire ou nous inquiéter. C’est une battante. La préoccupation principale de Marthe, c’est retrouver la trace de Adrien, son mari. Pour le faire, elle s’improvisera détective.
Heureusement, elle peut toujours compter sur Vincent, son neveu, l’un des seuls à la comprendre. C’est lui qui lui a donné l’idée de noter tout ce qui lui arrive dans un carnet, afin de ne plus oublier.
Un joli texte sur la question de la mémoire et de l’oubli.