[Ado dys] La vie selon Raf, une rentrée dys sur dix de Yaël Hassan

Présentation :

La sixième, c’est toujours un gros cap à passer, mais quand on est dyspraxique et TDAH comme Rafaël, le parcours peut parfois être chaotique. Découvrez le quotidien de Raf, un ado drôle, attachant, curieux et passionné, mais terriblement maladroit. Suivez les aventures d’un collégien atypique qui se trouve confronté aux mêmes problèmes et aux mêmes bonheurs que tout élève de son âge. Avec ses joies, son courage, sa force, ses difficultés souvent invisibles pour les autres, Raf nous prouve que malgré sa différence il est comme les autres.

Mon avis :

Si vous me connaissez, vous savez que j’apprécie énormément les livres de Yaël Hassan. Alors, quand j’ai appris qu’elle allait faire paraitre une série aux éditions Tom Pousse, dans la toute nouvelle collection « AdoDys », j’ai sauté de joie !

Rafaël, c’est le personnage principal de cette série. C’est un adolescent comme les autres, plus ou moins : il est dyspraxique et TDAH, ce qui lui rend le quotidien plus difficile !

La rentrée en sixième, il l’aborde avec une certaine inquiétude. Mais, heureusement, son meilleur ami Alex sera là. Il va aussi se lier d’amitié avec Shaïna, une jeune fille débordante d’énergie et pleine d’empathie. Grâce à eux, l’année de sixième s’annonce plutôt bien, jusqu’à ce premier cours avec la prof d’arts plastiques, Madame Corentin. Cette dernière avait déjà pris en grippe la sœur d’Alex, Alice, et compte bien en faire autant avec Alex…

C’est un roman qui se lit d’une traite. Il est à la fois plaisant, bien écrit, et aussi réaliste. L’histoire plaira autant aux enfants Dys (d’autant plus que la mise en page et la façon de raconter les histoires ont été prévues pour eux) qu’aux autres.

AdoDys, qu’est-ce que c’est ?

Créée dans une démarche inclusive, AdoDys est une nouvelle collection de romans pour tous répondant aux besoins des lecteurs en difficulté et des lecteurs Dys. Des livres avec une mise en page spécialement conçue pour un meilleur confort de lecture. Des textes inédits écrits par des auteurs connus de la littérature jeunesse. Des romans qui traitent de thèmes concernant tous les adolescents dans différents genres. Des histoires dans lesquelles un ou plusieurs personnages sont porteurs d’un trouble (DYS, TDAH, TSA, HP…) ou bien d’un handicap afin que les lecteurs dans une situation identique puissent se reconnaître. L’envie de montrer aux adolescents porteurs de troubles ou de handicaps qu’ils sont eux aussi des héros du quotidien, qu’ils ont du talent et que leur différence cesse d’être perçue comme une faiblesse.

Vous pouvez en feuilleter un extrait sur le site des éditions Tom Pousse !

[Dès 10 ans / bilingue] Mimi l’inventrice, Marine Cabidoche, Keren Eisenzweig

Mimi et son père, un inventeur français sans le sou, vivent dans un village aux États-Unis au tournant du siècle. Mimi rêve de devenir une grande inventrice, elle aussi, et en attendant, elle passe tout son temps à fabriquer toutes sortes de petits engins. Mais l’argent manque, même si Mimi, qui s’occupe de leur petit ménage, fait de son mieux pour cacher leurs difficultés à son père. Puis, un jour, leurs problèmes semblent résolus : le père de Mimi a inventé une machine tellement incroyable qu’une firme d’investisseurs a décidé de l’acheter. Mais tout à coup survient un drame : l’atelier de son père est incendié et l’invention… volée ! En enquêtant sur ce vol, Mimi découvre peu à peu les secrets que cache son village à l’air si paisible… Qui donc aurait pu voler l’invention de son père… et, surtout, pourquoi ?

Mon avis :

C’est le premier livre que je lis des éditions Chattycat, et je suis séduite.

Ce roman a deux intérêts :

  • une histoire prenante, pleine de péripéties, avec des personnages attachants
  • C’est un roman en deux langues : principalement en français, mais régulièrement le français laisse place à l’anglais.

L’histoire :

Mimi vit seule avec son père, un inventeur. Ce dernier est un peu dans sa bulle et c’est Mimi qui gère le quotidien, y compris les dépenses. Malheureusement, l’argent vient à manquer.

Un jour, le père de Mimi est fou de joie : il a inventé une machine tellement extraordinaire qu’une firme d’investisseurs a décidé de l’acheter. Finis les problèmes d’argent ! Il n’y a qu’une petite ombre au tableau : avant de présenter sa machine aux investisseurs, il lui manque une petite pièce. Mimi s’en occupe et se rend chez le marchand. Pas de chance pour elle ce dernier est fermé et refuse d’ouvrir à la jeune fille, même quand elle lui explique la raison de sa venue… Elle croise alors le fils d’un autre inventeur. Il lui propose de venir chez lui récupérer la pièce en question : son père en a plusieurs. Elle se méfie (leurs pères ne sont pas en bon terme), mais finit par accepter. Malheureusement, quand elle rentre chez elle, une catastrophe s’est produite : l’atelier de son père a pris feu et son invention a été volée. Mimi décide alors de ne pas se laisser abattre et de tout faire pour découvrir ce qui s’est passé !

La double langue :

L’histoire peut se lire à partir de dix ans. Les passages en anglais sont faciles à comprendre, même si tous les mots ne sont pas connus des enfants. Pourquoi ? Parce que le contexte est suffisant. Ainsi l’enfant enrichit son vocabulaire sans s’en rendre compte, et le passage d’une langue à l’autre se fait de plus en plus facilement.

Il sera parfait sous le sapin !

[Ado] Le yéti de la décharge, Julien Artigue

Alors qu’elle se retrouve seule en pleine nature, Zoé fait une drôle de rencontre : un yéti ! En réalité, la créature qu’elle a en face d’elle est beaucoup moins effrayante : il s’agit juste d’un homme hirsute et portant de vieux habits bariolés – ouf ! La peur cède rapidement place à la curiosité, et Zoé s’interroge : mais qui est donc cet homme qui traîne dans les décharges ? Accompagnée de ses amis, la jeune fille va braver les consignes données par sa mère pour en découvrir un peu plus sur cet étrange personnage.

Mon avis :

Voici un livre qui se lit rapidement, et avec plaisir. Zoé cueille des mûres dans la forêt avec sa meilleure amie, Nina. Or, cette dernière est appelée par sa mère : elle doit partir immédiatement, son frère s’est blessé en faisant du skate, ils doivent le conduire aux urgences. Mais Zoé n’a pas envie de partir : elle est loin d’avoir rempli son récipient de fruits et veut faire de la confiture… Elle propose alors à son amie de rentrer sans elle : elle va rester seule dans la forêt…

Une fois Nina partie, Zoé n’est pas sereine. D’ailleurs, elle n’attend pas longtemps avant de vouloir partir à son tour, sauf qu’un petit imprévu l’attend : la chaine de son vélo a déraillé… et elle ne sait pas la remettre. Puis, quand elle veut partir, tellement elle a la frousse, elle se blesse. Or, derrière elle, un bruit se fait entendre… puis un autre… quelque chose ou quelqu’un arrive. « Je vois une drôle de tête se faufiler à travers les branchages, une tête recouverte de poils grisonnants ! » (page 21). Heureusement pour elle, Zoé se rendra rapidement compte que ce n’est pas un yéti mais un homme, qui a de très mauvais goûts vestimentaires.

Quand elle rentre chez elle, sa mère est folle d’inquiétude, sentiment qui laisse place à la colère quand Zoé lui raconte tout ce qui s’est passé. La jeune fille est punie pour plusieurs jours… mais elle trouvera le moyen de contourner la punition, et retombera presque nez à nez avec le yéti Bernard. Elle découvrira, avec ses amis, qu’il a un étrange passe-temps…

Ce livre conviendra aux adolescents dès 10 ans : l’histoire est facile à comprendre, teintée d’humour et de moralité, et le vocabulaire adapté. Il faut dire que l’auteur Julien Artigue, qui publie pour la première fois aux éditions Le Muscadier, n’en est pas à sa première parution pour la jeunesse : il a déjà publié, entre autres, aux éditions Gulf Stream ( Quel carnaval, 2021) ou encore Scrineo (Le portable de mes rêves, 2021).

Vous pouvez découvrir les premières pages ici !

[Ado – 10 ans] Trois jours dans la peau d’un garçon, Camille Brissot

Alors qu’ils visitent une fête foraine high-tech, Charlie et Sam se font piéger dans une attraction secrète, interdite au public. Et voici Charlie, la fille la plus cool du collège, dans le corps de Sam, le loser absolu au physique ingrat. Et vice versa. Le cauchemar ! Ils vont pourtant vivre l’expérience la plus forte de leur vie.

Mon avis :

Se retrouver dans la peau d’un garçon ? Quel cauchemar pour Charlie ! D’autant plus que le corps dans lequel elle a trouvé refuge est celui de Sam, un des garçons les moins populaires du collège… tout son contraire ! Ses cheveux sont gras, elle le trouve mal fringué… L’horreur!

De l’autre côté, ce n’est pas mieux, même si Charlie imagine le contraire. Sam n’est pas heureux de se retrouver dans le corps de l’une des coqueluches du collège. Lui qui est habitué à la solitude se retrouve sous le feu des projecteurs et n’est pas à l’aise avec ça.

Mais cet échange, on s’en doute, sera salutaire pour les deux jeunes. En se glissant dans la peau de l’autre les préjugés tombent. Ils ne voient plus l’adolescent aux cheveux gras ou l’adolescente populaire, mais la personne qui se cache derrière et son quotidien, notamment dans sa vie familiale. L’histoire se lit bien et contient certains passages drôles, dont celui où Charlie et Sam échangent au sujet de la nécessité de prendre une douche….

Ce roman est sorti pour la première fois en 2017. Vous pouvez le retrouver sur le site de la maison d’édition Syros !

Un autre roman de Camille Brissot chroniqué sur le blog :

21 printemps comme un million d’années, Syros

[Ado] Frostheart, tome 2 : la menace des spectres, Jamie Littler

Dans la cité d’Aurora, alors que le conflit avec les monstres s’intensifie, un nouvel ennemi surgit. Cendre et l’équipage du Frostheart se retrouvent pourchassés par les mystérieux spectres. Ceux-ci convoitent le cœur-de-givre, une pierre qui se trouve à bord du Frostheart. Elle aurait la capacité de libérer un puissant Léviathan au pouvoir destructeur…
Muni de l’énigme laissée par ses parents et de son don de tisseur de chansons, Cendre est le seul à pouvoir mettre la pierre en sûreté. Il tient le sort du monde entre ses mains.

Mon avis :

Après le premier tome « Le chant des monstres », nous retrouvons Cendre, ce jeune garçon qui a été abandonné par ses parents et qui a le pouvoir de dompter les monstres grâce à son chant. Toujours en compagnie de l’équipage du Frostheart, il devra affronter de nouvelles créatures afin d’empêcher la destruction du monde ! Heureusement, il n’est pas seul et il pourrait bien en savoir plus sur sa famille…

L’histoire ne manque pas de rebondissements et est toujours teinté d’humour, c’est vraiment le point fort. J’aime aussi beaucoup les illustrations en noir et blanc, type manga, qui nous aident à nous immerger dans ce monde fantastique.

Le tome 3 paraitra en avril 2022 !

[Jeunesse/ado] La fille qui murmurait à l’oreille des fauves, Sabine Dosière

Nous sommes en 2035. Un terrible virus sévit et oblige la population mondiale à se confiner. Ombeline s’ennuie dans son orphelinat. Elle supporte mal l’enfermement et ne s’entend pas bien avec la directrice de l’institut. Heureusement, Léontine et Malaurie, 4 et 14 ans, sont comme deux sœurs pour elle. Jacinthe, la seule adulte qui s’occupe d’elle, connaît son secret : Ombeline communique avec les animaux. Elle ne leur parle pas : elle émet un léger souffle, capte leur regard et entre alors en communication avec eux.

Tout son quotidien est bouleversé quand elle apprend qu’un tigre blanc s’est échappé du zoo de la ville. Quels mystères se cachent derrière cette étrange disparition ? Va-t-elle pouvoir entrer en contact avec un tel animal ?

Mon avis :

Il était une fois Il y aura une fois, Ombeline. Mais aussi Léontine, Malaurie et Jacinthe. Ces personnages, dont le point commun est l’orphelinat, s’aiment sincèrement. Ensemble, ils forment comme une famille.

Ombeline a un secret : elle sait parler avec les animaux. Alors, quand elle apprend qu’un tigre s’est sauvé du zoo, elle va tout faire pour le retrouver, malgré la pandémie. D’ailleurs, il y aurait peut-être un lien entre les deux, tant il y a de mystère autour de cette disparition. La jeune fille, aidée par Malaury et Jacinthe – pourtant malade – seront aidées par des scientifiques. Vont-ils retrouver l’animal ? A-t-il réellement un lien avec le virus ?

L’histoire est un reflet de notre époque, même si elle est placée en 2035. Une sorte de conte (vous comprendrez en le lisant) avec ses événements fantastiques et parfois peu crédibles, mais pour une fois celui-ci ne se passe pas dans le passé, dans le futur. S’y mêle aussi une enquête policière, comme vous l’avez compris. L’histoire est plaisante à lire et adaptée aux enfants dès le CM2.

Un dossier pédagogique pour le cycle 3 est disponible sur le site : https://www.muscadier.fr/wp-content/uploads/2021/10/DP_La-fille-qui-murmurait-a-loreille-des-fauves.pdf

Un roman publié aux éditions Le Muscadier !