[Pédagogie] Mieux comprendre les DYS- de leur émergence aux neurosciences, Michèle Mazeau

Présentation de l’éditeur :

Le docteur Michèle Mazeau le prouve dans ses mémoires : les DYS- relèvent de la NEUROLOGIE et pas de la psychologie, ni de la pédagogie, ni même de la pédiatrie, et encore moins des opinions « éducatives » des uns ou des autres.

Les DYS- ne sont pas nés de rien, mais des progrès des neurosciences dans les années 1980-2000…

Aussi a-t-il fallu réviser de véritables dogmes établis depuis plus d’un siècle, et les remettre en question à la lumière des nouvelles connaissances et contredire nombre d’affirmations péremptoires comme « rien de ce que nous savons du cerveau adulte ne peut nous être utile pour comprendre l’enfant », « surdité et dysphasies s’excluent mutuellement », « déficience mentale ou haut potentiel intellectuel excluent un dys- », etc.

Les DYS-, ce n’est pas une façon de renommer l’échec scolaire ! C’est la mise à jour de particularités, d’atypies du développement cérébral de l’enfant qui lui sont défavorables pour telle ou telle sorte d’apprentissages. Donc les dys-, c’est une pathologie neurologique et il y a forcément une interaction, un lien fort entre ces nouvelles connaissances du développement du cerveau de l’enfant et les apprentissages à l’école.

Mais ne sombrons pas dans la paranoïa : il ne s’agit pas de savoir si « le médical veut prendre le pouvoir à l’école », si « on veut médicaliser l’échec scolaire » ! Il s’agit de prendre en compte des pathologies neuro-développementales qui se manifestent essentiellement lors des apprentissages scolaires : soignants et éducateurs, nous allons être o-b-l-i-g-é-s de travailler ensemble et de collaborer pour le bien de l’enfant… et de leurs parents.

Bref, arrêtons de comprendre les dys-, de les diagnostiquer et de les rééduquer comme il y a trente ans. Depuis, les neurosciences sont passées par là. Cette discipline, encore récente, demande de nouveaux spécialistes en nombre terriblement insuffisant encore aujourd’hui.

Écrites sans concessions, mais non sans humour, ces mémoires sont le récit de l’évolution d’une science par un médecin qui en a vécu ses avancées, ses combats et ses espoirs, de sa préhistoire à nos jours.

Mon avis :

Ce livre, comme vous pouvez le constater avec la présentation de l’éditeur, est très riche. En suivant le parcours – ô combien passionnant et atypique – de Michèle Mazeau, nous suivons l’évolution de la recherche (ou plutôt, des recherches) qui ont permis de pouvoir affirmer que les troubles dys relèvent de la neurologie. Ils ne sont pas la conséquence d’une déficience, d’un manque d’intérêt parental ou d’une insuffisance de travail.

Dans ce manuel, l’autrice nous explique aussi les combats qu’elle a dû mener pour faire connaitre ses idées. Les scientifiques ne sont pas toujours d’accord entre eux, et ce n’est pas facile de convaincre ses pairs en présentant de nouvelles thèses, comme si tout était déjà figé.

En résumé, ce manuel n’est pas un livre qui définit clairement les troubles dys (vous en trouverez d’excellents sur le site des éditions Tom Pousse). Il retrace le parcours d’une femme, Michèle Mazeau, qui a su écouter ses intuitions, se faire confiance, prendre des passerelles ou sauter des ponts. Ce parcours lui a permis de s’ouvrir à plusieurs disciplines et de tenter des rapprochements entre des univers qui pouvaient sembler éloigner, ce qui est une véritable richesse.

A retrouver sur le site des éditions Tom Pousse !

[Pédagogie] Adolescents de la génération web 2.0 si différents, si semblables, Jean-Pierre Marmonier

Alors que la rentrée a sonné, je suis ravie de vous présenter un livre paru aux éditions Tom Pousse, indispensable pour bien comprendre comment les jeunes essaient de trouver leur place dans la société.

Les adolescents de la génération web 2.0 sont-ils différents de leurs aînés, ou sont-ils foncièrement les mêmes, c’est-à-dire avant tout des adolescents sortant de l’enfance pour finir par arriver, dans un délai variable, à l’âge de la maturité ? Quelles sont les causes de fragilité chez certains ? Parents et maîtres doivent-ils, pour s’adresser à eux, prendre en compte leur spécificité d’être nés avec la Toile et les réseaux, comme deux mille sept cents ans avant eux, des adolescents étaient nés en même temps que l’écriture ?

C’est à ces questions que Jean-Pierre Marmonier tente de répondre, en illustrant les explications conceptuelles qu’il avance par des propos que les adolescents lui ont confiés ou l’ont laissé noter. Il prend aussi soin de rappeler aux parents comme aux adultes référents que si jeunesse passe, ce temps qui dure plus d’une décennie est un temps incompressible et indispensable de construction et déconstruction. Or durant cette période, les adolescents ont plus que jamais besoin de guides.

Mon avis :

Ce livre m’intéressait à plus d’un titre :

  • je m’intéresse beaucoup aux ouvrages qui traitent des adolescents : mon côté prof peut-être, ou mon côté autrice jeunesse qui aime les faits de société
  • j’ai déjà écouté des conférences de Jean-Pierre Marmonier et je l’avais trouvé passionnant.

C’est un manuel divisé en cinq parties dans lesquelles nous pouvons aller piocher les informations qui nous intéressent.

Partie 1 : Les changements fondamentaux à l’adolescence

Partie 2 : Dysthymie et déficit d’élaboration mentale : deux écueils fréquents de la traversée de l’adolescence.

Partie 3 : La fin de l’adolescence

Partie 4 : Consolidation de la place des parents et des maîtres

Partie 5 : Annexes

Petite précision avant d’aller plus loin : pour certaines personnes, lire ce livre comme un roman (lecture linéaire) pourrait donner l’impression de s’attaquer à un manuel trop dense pour être suffisamment apprécié et compris. Si c’est bien ainsi que j’ai procédé, c’est vraiment parce que je suis curieuse du thème et que j’ai pris mon temps pour pouvoir mieux le « digérer ». C’est un peu le principe des manuels pédagogiques d’ailleurs, non ?

Bref. Ce livre est écrit à l’attention des parents mais aussi des professionnels qui travaillent avec les adolescents (enseignants, éducateurs…). Il rappelle l’importance de cette période que nous appelons l’adolescence, ces quelques années difficiles parfois à vivre, à comprendre, mais essentielles pour construire l’adulte en devenir et affronter ce qu’on nomme « l’âge de maturité ».

Les adolescents de nos jours, « la génération web 2.0 », est quasiment née connectée. A cela s’est ajoutée ces dernières années la pandémie qui a aussi eu des conséquences importantes dans la vie des adolescents, comme de leurs parents. Ce point là m’interpelle particulièrement puisque j’ai remarqué que mes élèves, depuis deux ans, avaient de plus en plus de problèmes relationnels, comme s’ils n’avaient plus les codes pour interagir entre eux, ce qui engendre forcément de l’incompréhension, de l’angoisse, un repli sur soi, mais aussi de la violence.

C’est donc un manuel très riche, qui m’a beaucoup apporté. Régulièrement sont insérés des propos d’adolescents, recueillis ou consignés dans le cabinet de consultation de l’auteur : j’ai apprécié ces moments qui aident à comprendre la thèse annoncée, et j’ai plus d’une fois eu l’impression d’avoir déjà entendu ce type de propos.

A retrouver sur le site de la maison d’édition Tom Pousse !

Les maux scolaires : vue générale

Je reçois souvent des messages de parents concernant les troubles dys, j’imagine que la parution de mon roman jeunesse « Dysfférent » n’y est pas pour rien. Moins nombreux, mais aussi présents, sont les retours concernant « Phobie« . Dans les deux cas, on peut trouver une conséquence à ces deux maux : l’enfant va mal.

C’est pourquoi je compte vous proposer différents articles sur ce thème, mais aussi sur d’autres thèmes qui seront liés à l’éducation et à la parentalité.

Vos avis seront toujours les bienvenus : on apprend toujours énormément en échangeant.

En attendant, si vous voulez retrouver quelques conseils et astuces pour aider votre enfant à avoir confiance, c’est là :

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Je le veux ! Sur Amazon / Sur Kobo

[Développement] Les jeux Filliozat, mes émotions

 

sans-titre.pngCela fait un moment que j’avais reçu ce coffret qui a pour thème la gestion des émotions ! Le coffret comprend :
• Une roue des émotions avec une flèche mobile qui pointe une émotion : colère, tristesse, joie, peur etc.
• 14 cartes personnages-émotions dans un petit sac en tissu : chacun pioche à tour de rôle un personnage émotion et parle de cette émotion : quand l’a t il ressentie, dans quelle occasion, pourquoi ?
• Un bloc de 100 bons à remplir et à s’offrir en famille
+ Un livre de 16 pages pour découvrir la pensée d’Isabelle Filliozat autour des émotions : les reconnaître, aider l’enfant à les exprimer et à les accueillir.

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Ce n’est pas facile d’exprimer clairement nos émotions, alors imaginons la frustration des enfants qui ne parviennent ni à les comprendre, ni à les exprimer. Pourtant, il est important pour eux de les découvrir et de les gérer, de découvrir ce qui se passe à l’intérieur d’eux-mêmes, passage indispensable pour comprendre les autres et adapter son comportement.

Le livret explique tout ça. Il précise aussi comment utiliser le coffret en expliquant comment utiliser chaque élément. Passer par le jeu est très intéressant pour les enfants qui ne sont pas capables de tout verbaliser.

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Vous pouvez aussi associer le coffret au cahier « Mes émotions » !

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A retrouver aux éditions Nathan !