Bienvenue aux Bergeronnettes, Coralie Caujolle

Germain Germinal imaginait passer un été paisible. Hélas, c’était sans compter l’inventivité de sa femme, Maggy, et son idée tordue d’ouvrir une maison d’hôte réservée aux artistes. Quoi de mieux que le cadre des Bergeronnettes pour se ressourcer, manger bio, méditer et ainsi nourrir son oeuvre à venir ? Mais les ennuis débarquent avec les artistes et bientôt, la quiétude de la campagne fait place à une joyeuse pagaille ainsi qu’à pas mal de problèmes !
Chacun des résidents des Bergeronnettes, un couple d’écrivains en mal d’inspiration, un metteur en scène colérique et un ventriloque nullissime, semble en effet avoir quelque chose à cacher. Alors quand le maire du village est assassiné à quelques mètres de là, tous deviennent de parfaits suspects…
Petit bijou de fantaisie et de tendresse, Bienvenue aux Bergeronnettes est un feel good aux allures d’enquête qui a le charme irrésistible des villages de nos campagnes. Une vraie bouffée d’air frais !

Mon avis :

Voici un livre bien plaisant à lire et divertissant ! Dès le début, le couple de Germain et Maggy surprend un peu à cause de leur caractère : alors que l’un n’aspire qu’à la tranquillité, Maggy est plus sociable et s’imagine en parfaite hôte pour les artistes.

Ces derniers ont tous des caractères différents : exubérant, colérique voire tyrannique, drôle… c’est un joyeux mélange ! Sans oublier l’amie prof de yoga, Proscrine, accompagnée de Balthazar, un jars qui en fait voir de toutes les couleurs aux résidents ! Tous pourraient avoir un secret, même Germain, bien trop en retrait… alors quand le Maire est assassiné, tout le monde finit par être soupçonné. Julia, venue avec son mari pour écrire, se transforme en détective amatrice… avec succès.

Si vous aimez les cosy mystery, si vous voulez rire et aimez les enquêtes, n’hésitez pas !

Le roman est paru aux éditions Eyrolles.

La cure, Cécile David-Weill

Christine, chef et chroniqueuse gastronomique, décide d’aller perdre du poids dans une clinique au sud de l’Espagne. Sur place, elle rencontre trois femmes et un homme. Leurs destins vont s’entrelacer et les événements s’enchaîner, nous entraînant au cœur d’un centre de remise en forme, pour y découvrir dans les moindres détails, souvent hilarants, le déroulement d’une cure. Mais ce huis clos met aussi en scène le théâtre de la vie, avec les secrets et les tourments des acteurs, décrits, loin de tout conformisme, avec autant de sensibilité que d’acuité psychologique. Il offre un regard de femme sur les femmes, l’amitié féminine, leur rapport au poids, au couple, à l’ambition professionnelle, à la sexualité et au formatage social auquel elles sont soumises. Sous le vernis d’une comédie sociale légère, aux personnages hauts en couleur, un roman inspirant plein de rebondissements.

Mon avis :

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Christine, Brigitte, Agnès, Marthe et Guy ne semblent pas avoir grand chose en commun. Pourtant, leurs destins s’entrelacent lors de la cure minceur à laquelle ils participent. Du côté des femmes, Christine est chroniqueuse gastronomique à la télévision, Brigitte ne se promène jamais dans son chien – même là où c’est interdit – Agnès est médium et, enfin, Marthe est la doyenne de ce groupe. Sa particularité ? Elle est plusieurs fois veuve… Du côté des hommes, nous avons Guy, un soixantenaire sexy, avenant mais aussi inquiétant. Il n’y a que dans une cure où des profils aussi différents peuvent se rencontrer et se confier sur des sujets parfois utiles, mais d’autres fois bien plus profonds !

Il est évidemment question du poids et du regard qui est porté dessus, mais le roman propose une réflexion plus large sur la femme, le corps, la sexualité, l’amitié et la société. Mais ce n’est pas tout. En filigrane, nous découvrons aussi que ces personnages, qui semblent être monsieur et madame Tout le Monde, ont eu aussi leurs secrets… et les masques vont tomber !

La cure représente un théâtre de la vie. Comédie, critique des diktats de la minceur, une chose est sûre : ce livre se dévore et donne le sourire.

Cécile David-Weill est romancière. Elle est l’auteure de BéguinFemme deLes PrétendantsChroniques de New York publiés chez Grasset et de Parents sous influence. Est-on condamné à reproduire l’éducation de ses parents ? (2016) aux Éditions Odile Jacob.

Regarde le vent, Marie-Virginie Dru

Au lendemain de la mort de sa grand-mère, tandis qu’elle feuillette de vieux albums de famille, Camille se met en tête de retracer la lignée de ses aïeules, des femmes libres et extravagantes, « toujours sur leur trente et un, élégantes, coquettes, bavardes, indisciplinées, des gigolettes qui se balançaient en dévoilant leurs genoux et en profitant de la douceur du jour ».

Chaque nuit, au fil de sa plume, elle puise son inspiration dans ce passé triste et joyeux, exhume des secrets bien gardés et fait revivre quatre générations d’amoureuses qui n’ont pas hésité à braver les interdits de leur temps.

Mais c’est compter sans son époux, qui ne supporte pas de voir sa femme écrire et s’épanouir…

Avec l’écriture tendre et veloutée qui a séduit les lecteurs d’Aya, Marie-Virginie Dru dévoile les plaisirs et les blessures de l’amour en ressuscitant une dynastie de femmes au destin romanesque.

Mon avis :

Oui, je commence tardivement les chroniques sur le blog cette année… pourtant, je lis toujours ! Mais le temps me manquait. En tout cas, je commence 2023 avec un très bon second roman écrit par Marie-Virginie Dru : Regarde le vent.

Grâce à Camille, nous sommes immergés dans un passé où les femmes d’une même famille partagent toutes le même secret : elles ont connu l’amour, le véritable amour, celui qui ne s’oublie jamais. Malgré les contraintes liées aux époques, elles veulent être libres.

Camille prend beaucoup de plaisir à retracer l’histoire de ces femmes qui font ce qu’elle est aujourd’hui. Plus qu’un plaisir, c’est même devenu un besoin, une échappatoire. Une seule crainte pour elle : que son mari découvre son manuscrit et qu’il se mette dans une de ces colères dont elle ne sort pas indemne. Et ce sera le cas : son mari découvrira le roman, mais il semble plus intéressé qu’elle ne pouvait l’imaginer… Pourquoi ? Que cache cet intérêt ?

J’ai beaucoup aimé ce roman. L’histoire est immersive, l’écriture fluide et prenante. Il s’en dégage une certaine douceur malgré la force des sujets. J’ai particulièrement aimé le va-et-vient entre les époques, et le comportement du mari, un pervers narcissique imprévisible.

A découvrir sur le site des éditions Albin Michel !

Du côté des adultes !

Si je privilégie toujours autant la littérature jeunesse, je regarde toujours ce qui se fait du côté de la littérature adulte…

Voici justement les deux derniers romans que j’ai lus, et aimés :

La guerre des bouffons, Idir Hocini

« Mieux vaut la mort qu’une vie de honte ».
France 98. Dans le 93, la guerre des bouffons est déclarée.

C’est l’histoire d’un adolescent du siècle dernier, élève timide au lycée Jean-Renoir de Bondy. Il pense s’assurer un avenir, mais se retrouve dans le camp des « bouffons », où les puissants dominent les faibles. Héritier de deux révolutions, la française et l’algérienne, du haut de son imaginaire, Idir décide que cela doit changer.

Mon avis :

Bondy, années 90. Idir raconte sa jeunesse avec sa famille et ses potes. L’école, c’est là où les difficultés siègent. Tout n’est pas qu’une histoire de notes, de relations avec les adultes d’un établissement scolaire car l’école n’échappe pas aux lois de la cité. Idir ne veut pas de division. Avec ses potes, ils vont rappeler l’importance de l’entraide et de la fraternité.

Le rythme est soutenu, vif, prenant. J’aime beaucoup l’écriture de l’auteur qui nous emporte dans ses émotions. Un très bon roman.

Crédit illimité, Nicolas Rey.

Diego Lambert n’a plus le choix. Il doit licencier quinze salariés de l’usine de son père s’il ne veut pas finir sur la paille. Mais rien ne va se dérouler comme prévu, jusqu’à l’irréparable.

Dans cette fiction d’une ironie féroce et d’une beauté nouvelle, Nicolas Rey invente le crime parfait !

Mon avis :

Voici un livre qui m’a bien amusée malgré un sujet qui ne prête pas vraiment à rire ! Diego doit demander de l’aide à son père pour éviter la faillite. Ce dernier lui propose de remplacer sa directrice des ressources humaines et d’effectuer son plan social en échange d’une somme d’argent non négligeable pour Diego qui n’a suffisamment d’argent que pour se payer un café : 50 000 euros. Le jeune homme, qui a déjà vidé les poches de son entourage, accepte : mais ce n’est pas si facile que ça de licencier 15 salariés…

C’est un livre drôle, bien écrit, assez satirique envers le monde de l’entreprise et parfaitement contemporain. On passe un bon moment de lecture avec les personnages et j’ai adoré l’autodérision dont fait preuve Diego. Je vous recommande !

[Dès 3 ans] Bonnes vacances, Palomino, Michaël Escoffier et Matthieu Maudet

La plage, les baignades, les coquillages, l’île au trésor : les vacances à la mer, c’est le bonheur ! Pour que le sien soit complet, Palomino aimerait bien emmener Scarlett, sa petite fille. Elle n’a jamais vu l’océan, la pauvre. Pas question, ont dit ses parents, elle va s’agiter pendant tout le trajet. Mais Palomino a plus d’un tour dans son sac, et il lui reste même un peu de place dans sa valise…

Mon avis :

Encore un nouvel opus de la collection Palomino qui va ravir les amateurs !

Palomino a glissé Scarlett dans sa valise afin qu’elle puisse venir en vacances avec sa famille. Ensemble, ils se rendent à la mer mais lors d’une promenade ils se retrouvent bloqués sur une petite île alors que la marée monte. Comment faire pour rejoindre la plage où ils se trouvaient ? Inventifs, ils décident de construire un radeau. Alors qu’ils cherchent du bois, quelle surprise ! Ils font la connaissance de Bambi et Junior, une grande ponette accompagnée d’un petit garçon ! Ils ont rejoint la petite île grâce à leur bateau gonflable. Ensemble, ils rejoignent la plage où ils joueront ensemble.

Une histoire drôle et tendre à découvrir !

Retrouvez d’autres livres de la collection :

Doucement, Palomino !

Joyeux anniversaire, Palomino !

[Les tout-petits] Le livre coquin, Cédric Ramadier et Vincent Bourgeau

Il est arrivé ! Le dernier né de la collection « Le livre » !

Dans ce nouvel opus, le livre coquin se cache et fait peur à la petite souris. Mais la souris ne compte pas se laisse faire, elle aussi elle veut jouer… et va faire peur au livre avec l’aide du lecteur !

J’aime beaucoup cette série. Le dessin du personnage-livre est facile, mais les quelques traits suffisent pour nous rendre le visage de ce drôle de personnage touchant. On s’attendrit en famille en le regardant.

Comme pour les autres livres, le lecteur entre en interaction avec le le livre grâce à la souris, ce que j’aime beaucoup.

A retrouver sur le site de la maison d’édition, L’école des loisirs, collection « Loulou & Cie » !

Anne Loyer, La petite coriace

À dix ans, Marinette, délaissée par ses parents, passe ses journées seule sur la plage. Sa mère vient de quitter le domicile conjugal avec le voisin et son père se réfugie dans son boulot de flic pour évacuer son mal-être. Lorsque Barnabé, qui travaille dans un grand magasin, la déniche au fond d’un caddie, il est loin de s’imaginer à quel point elle va faire ressurgir un passé qu’il pensait profondément enfoui. Il la ramène chez Gaby, sa tante, avec laquelle il vit. La gamine bouscule immédiatement leur quotidien. Car Marinette, sans s’en rendre compte, ravive le souvenir brûlant d’Anna, la petite sœur chérie de Barnabé, disparue vingt-cinq ans plus tôt lors d’un terrible accident. Sa présence aussi légère que solaire va leur rendre l’espoir d’un avenir meilleur. Le deuil en suspens de Barnabé et Gaby peut enfin s’effectuer. Le père de Marinette, consumé par la culpabilité, prend alors une décision radicale. Un choix qui va remettre en question le futur de la petite coriace et de ses nouveaux amis.

Mon avis :

J’aime beaucoup l’univers en littérature jeunesse d’Anne Loyer, et j’avais très envie de découvrir ce premier roman en littérature adulte (surtout que je lis les deux indistinctement). Je peux déjà vous écrire une chose : peu importe pour quel public elle écrit, l’autrice a l’art et la manière de façonner des personnages qu’on ne peut pas oublier.

Les personnages sont très touchants. La rencontre entre Barnabé, Gaby et Marinette semble improbable mais ils arrivent tous à en sortir une force, autant pour Marinette que pour Barnabé et Gaby. Si les souffrances sont là, palpables, bien (d)écrites, elles se heurtent à la bienveillance et à l’optimisme. Tout n’est pas noir, tout n’est pas lumineux non plus.

Un roman plein d’émotions, touchant, et des personnages que je n’oublierai pas.

Un roman paru aux éditions Anne Carrière !

Un roman publié aux éditions Anne Carrière

Le bal des cendres, Gilles Paris

Présentation de l’éditeur :

Sur l’île de Stromboli, des couples savourent leurs vacances. Ils sont sensibles, lâches, infidèles, égoïstes, enfantins. Elles sont fortes, résilientes, légères, amoureuses. Le réveil du volcan va bouleverser leurs vies. Cet été de tous les dangers sera-t-il le prix à payer pour se libérer enfin ?
L’action se déroule au Strongyle, un hôtel de Stromboli où séjournent plusieurs couples et familles. Il y a aussi un enfant de 10 ans, Tom, qui ne se sépare jamais de ce mystérieux Gris qu’il est seul à voir avec son frère et sa sœur. Il y a enfin une adolescente, Giulia, grandie trop vite après la mort de sa mère.
Tous vont apprendre à se connaitre, à s’apprécier, à s’aimer même pour certains, jusqu’à l’éruption du volcan qui décidera du sort de chacun dans ce roman choral. Le propriétaire de l’hôtel, Guillaume de la Salle, est français. Il s’est associé à Matheo, avec lequel il a vécu un passé sombre quand ils appartenaient à la Direction du Renseignement militaire. D’autres clients s’installent cet été-là. Anton et Sevda, un couple charismatique. Lui est chirurgien et travaille sur les zones de conflits. Elle est une ancienne infirmière qui a élevé leurs trois filles et veille jalousement sur leur couple. Il y a Lior, un océanologue de 25 ans, qui a vécu adolescent sur l’île, en sauvant sa mère d’une mort certaine. Ethel et Sebastiàn, frère et sœur, arrivent d’Uruguay après une enfance douloureuse. Elena, la comtesse italienne, privée de l’usage de ses jambes, se remémore ses souvenirs sur l’île dans l’ombre d’un mari disparu trop tôt. Abigale, une ravissante Américaine, attend son amant Eytan, marié à une autre femme. Gaetano, le guide, ami du père de Giulia, élevé pratiquement avec sa fille dont il est épris. Et Marco qui loue volontiers sa barque pour faire le tour de l’île.
Le volcan, toujours en activité, va se réveiller, tout comme la conscience éveillée des personnages et de leurs secrets. Cet été-là est celui de tous les dangers.

Mon avis :

Ce roman est absolument captivant. Les premières pages, j’étais un peu perdue parmi les personnages. Au fur et à mesure, j’ai appris à les connaitre : ils ont tous leur personnalité. Puis, on s’attache à certains d’entre eux : Giulia, Sevda et Lior pour moi.

J’ai été fascinée par l’histoire, ou plutôt par les histoires qui s’emmêlent dans ce Bal des cendres. A travers les monologues, qui maintiennent une tension jusqu’au point final, les apparences laissent place aux réflexions et aux introspections. Ces monologues nous offrent des regards sur les autres et rendent cette comédie humaine encore plus intense. Le passé aussi se dévoile, laissant découvrir une fin explosive pour certains, un avenir plein de promesses pour d’autres.

Mais un autre personnage, qui n’a pourtant rien d’humain, accapare aussi l’attention : le Stromboli, un volcan actif des îles éoliennes (situées au nord de la Sicile) qui rappelle qu’en quelques minutes il peut réduire à néant nos existences.

C’est un magnifique roman que nous offre Gilles Paris, une plongée dans l’âme humaine qui coupe le souffle. Bravo !

[Les petits] On fête Pâques avec les éditions Usborne !

Vous vous méfiez du chocolat ? Vous voulez éviter à vos enfants une crise de foie ? Vous avez tout simplement envie d’offrir des LIVRES à vos petites têtes blondes / brunes / rousses / vertes ?

J’ai ce qu’il vous faut !

Les éditions Usborne, c’est vraiment une maison d’édition que j’affectionne beaucoup, comme ma fille. Elle n’a jamais boudé le moindre livre ou la moindre activité que je lui ai proposés et je redeviens la meilleure maman du monde (le même principe existe quand vous faites un plat de pâtes à vos enfants). Le premier point fort de ces trois livres est leur couverture : elles sont très attrayantes, notamment celle de droite qui donne l’impression d’être pailletée !

La peinture magique de Pâques.

Le principe est toujours le même : il suffit de passer le pinceau trempé dans un peu d’eau sur les illustrations en noir et blanc pour faire apparaître les couleurs du printemps et animer les scènes imagées remplies de poussins, lapins et d’œufs de Pâques ! Parfait pour vous mettre dans l’ambiance !

Petit plus : fini l’emballage plastique pour ranger le pinceau, je trouve le rangement en carton incrusté dans la couverture beaucoup plus pratique, harmonieux et écologique !

Ma petite collection « J’habille mes amies » : Pâques

L’incontournable cahier d’autocollants ! Avec le temps je pensais que ça plairait moins à ma fille (7 ans), mais non, elle adore toujours autant mettre en scène les personnages présentés dans le livre et adore réussir à lire toute seule les petits textes.

C’est le printemps, les jeunes amies nourrissent des agneaux à peine nés et des oisillons venant d’éclore, elles jouent avec des lapins et font une chasse aux œufs de Pâques.

Mes histoires « j’habille mes amies » : un poney en péril

Enfin, pour joindre le plaisir de lire à celui des activités, nous sommes fans de la collection d’histoires.

Amélia, Zoé et Luc, les amis des animaux, sont ravis d’organiser une expédition en montagne pour s’assurer que les poneys sauvages vont bien. Alors que les trois amis essaient de mettre en sécurité un jeune poney en équilibre au bord d’une falaise, celui-ci, effrayé par une mouette, leur échappe et se réfugie bien plus bas dans une anse de la falaise alors que la marée monte. Les amis réussiront-ils à convaincre le poney à avancer dans l’eau pour rejoindre la terre ferme ?

Les pages d’autocollants se trouvent au début du livre et, comme vous pouvez le voir ci-dessous, l’enfant pourra aussi colorier sur les doubles pages illustrées en noir et blanc (Oui, oui, cher enfant, tu as le droit d’écrire sur un livre !).

Ensuite, c’est à vous de voir comment procéder : lire d’abord intégralement le livre (abordable en lecture autonome à partir de la moitié du CP je dirai), faire des pauses pour colorier, ou coller les autocollants.

A vous de faire votre choix !

Vous pouvez retrouver les éditions Usborne sur Facebook ou Instagram !

[Ado] Tout renverser, Arnaud Tiercelin

Un jeune garçon à deux moments de sa vie. Entre les deux périodes qui se rapprochent au rythme enfiévré des chapitres, dix ans ont passé pour Nino, avec leurs crises, leurs tensions, leurs secrets, leurs drames.
Entre les deux, il a quitté l’enfance. On entre dans le livre à l’occasion d’une crise : le héros a fait une connerie, une grosse, une grave, dont on en comprendra au fil des pages la nature, les tenants et les aboutissants.

Mon avis :

22h01. Le téléphone de Nino, 17 ans, n’arrête pas de sonner. On le cherche. Sa copine, Julia, comme sa mère. Elles sont inquiètes, Julia un peu en colère, aussi. Mais Nino ne répond pas. Il ne peut pas. Cela fait cinq heures qu’il a trouvé refuge dans une école.

« Cinq heures que je griffe le carrelage avec mon ongles tout bouffés. Parce que j’ai déjà tout rongé. Tout ratatiné. Tout réduit à néant » (page 6).

Il a fait quelque chose de mal, qu’on découvrira à la fin du livre. Quelque chose de suffisamment grave puisqu’il craint à tout moment l’arrivée de la police.

Puis, le roman alterne entre les retours en arrière, à partir de 2011, dix ans plus tôt, et le présent, jusqu’à ce que les deux moments se rejoignent. En 2011, la famille a emménagé à Villa Rose sur l’ile d’Oléron, une maison louée face à la plage. Ils savent que la mère de Nino ne trouvera pas de travail ici, mais le salaire du père sera suffisant pour la famille… ça, c’était en théorie puisqu’un premier drame a tout fait capoter.

Un jour, en 2014, il fait la connaissance de Frédéric, un prof de tennis.

« Un grand gars aux yeux perçants, mal rasé, à la voix bouffé par la cigarette, brun aux cheveux courts« .

La mère de Nino veut que son fils fasse du sport. Petit à petit, Frédéric s’immisce dans la vie de l’adolescent… jusqu’à dépasser les limites.

ATTENTION, SPOILER !

Je n’ai pas mis l’intégralité de la présentation de l’éditeur, puisqu’elle dévoile le thème du roman, et que j’ai été déçue de la lire avant d’avoir fini le livre 😉 : les abus sexuels dans le sport. Je n’en dirai pas plus sur ce qui a conduit l’adolescent à se planquer, je trouve ça dommage de tout dévoiler. Mais rassurez-vous : si les faits sont là, réels et graves, la lumière et l’espoir sont là, eux aussi.

J’aime beaucoup l’alternance des époques qui nous fait entrer immédiatement dans l’action. L’auteur a su saisir son lecteur dès les premières lignes. On fronce les sourcils, on s’inquiète pour le jeune Nino, et pour sa maman aussi. Quant au sujet, il est, on le sait, d’actualité.

Un très bon roman, publié aux éditions Magnard !