Une petite chose sans importance, Catherine Fradier

Une petite chose sans importance

Présentation de l’éditeur :

Le premier roman jeunesse de Catherine Fradier pour les ados ! Tout son art du suspense, une intrigue qui happe et bouleverse en éveillant la conscience. « Rien de nouveau dans ma tête, Asperger est toujours là. Je suis différent et je le resterai. Il faut que je continue à apprendre à vivre avec, il n’y a pas d’autre solution. » Sacha, qui souffre du syndrome d’Asperger, a été retiré du système scolaire par sa mère à la suite d’un harcèlement qui a mal tourné à l’école. Médecin, elle s’est depuis tournée vers l’humanitaire et emmène son fils lors de ses missions à travers le monde. Une petite chose sans importance est la traduction du mot swahili kadogo qui signifie enfant soldat. C’est, racontée par Sacha, l’histoire de Destinée, une enfant soldat congolaise d’une quinzaine d’années, qu’il a connue lors de l’une des missions de l’ONG dont sa mère est membre.

Mon avis :

J’ai reçu ce livre il y a trois jours, et il est déjà lu, dévoré, terminé.

Sacha est un enfant qui souffre du syndrome d’Asperger (une sorte d’autisme sans déficience intellectuelle, ni retard de langage). Il ne va plus à l’école et suit sa mère, médecin, qui travaille dans l’humanitaire.  Il adore les chiffres, aime compter, pi, et déteste tout ce qui est marron.

Alors qu’il se trouve en République démocratique du Congo, il fait la connaissance de Destinée, qui va devenir son amie. C’était une enfant soldat, comme beaucoup d’autres présents dans le camp. Toutefois, Destinée a un autre but que celui de ne plus être enfant soldat : retrouver son bébé, nommé Espoir,  qui est resté avec les ennemis, et retourner vivre avec l’enfant auprès de sa mère. Dans sa fuite du camp, elle emmènera Sacha, sans le vouloir.

C’est un roman jeunesse, destiné aux adolescents. L’histoire est racontée par Sacha qui décrit ce qu’est Asperger : je trouve que c’est une belle façon de présenter le syndrome aux ados. Néanmoins, c’est un livre qui peut tout à fait plaire aux adultes : certaines choses sont un peu plus difficiles à comprendre.

J’ai beaucoup aimé cette histoire. Les thèmes (les enfants soldats, le travail des enfants, Asperger) sont des thèmes qu’on trouve peu dans la littérature jeunesse.

Destinée et Sacha sont deux personnages attachants, avec des caractères forts. Ce qui tombe bien car Une petite chose sans importance est le premier opus de la série Chroniques lunaires d’un garçon bizarre. Je peux d’ores et déjà vous dire qu’il me tarde de retrouver Sacha !

Ce livre est paru le 3 mars 2016, aux éditions Au Diable Vauvert.

 

 

 

Les Crèvecoeur /Edith / Antonia Medeiros

Les Crèvecœur /Édith/ Antonia Medeiros - La Bourdonnaye

Présentation :

Germain Crèvecoeur, l’un des plus grands créateurs de chaussures pour femmes du XXe siècle, vient d’être retrouvé pendu. L’artiste adulé, mais pourtant tristement solitaire, lègue tous ses biens à son fils caché, Raphaël. Ces richesses comprennent une maison étrange aux murs couverts de souliers féminins et des lettres dans lesquelles le défunt dévoile le roman de sa vie ainsi que ses plus terribles secrets…

Tout commence en 1915, avec Édith, femme magnifique et forte, mariée malgré elle à Romain et secrètement amoureuse d’Hektor. Le premier est un cordonnier fétichiste et dangereux, le second un soldat allemand de la Grande Guerre, ennemi de la patrie. Mais l’amour, apatride, se joue des frontières comme des convenances.

Entre passions et intrigues familiales, la saga des Crèvecoeur est un hymne à la beauté féminine autant qu’un voyage dans le coeur meurtri d’un homme à la sensibilité unique, qui pensait soigner son âme au fond d’une bottine pour dame.

Mon avis :

J’ai acheté ce livre lors de ma petite virée à Esquelbeck, pour la journée du livre. J’y étais essentiellement allée pour retrouver Isabelle, blogueuse sur Les tribulations d’une lectrice, et rencontrer Thierry Berlanda ainsi que La Bourdonnaye (d’ailleurs, j’ai des mails à envoyer). J’ai été très sage, car je ne suis revenue qu’avec deux livres, dont celui-ci (pour l’autre, il faudra attendre encore un peu … ).

Pourquoi ce livre ? Ce n’est pas grâce au talent de vente de l’auteure, qui n’était pas présente à ce moment-là, mais tout simplement à cause du titre : Les « Crèvecoeur ». Drôle de nom, non ? Pour tout vous avouer, en lisant ce titre,  le mot « arrache coeur » m’est venu aussitôt en tête, et comme j’aime Boris Vian, il me fallait ce livre. Voilà comment, par un raisonnement étrange, on peut se retrouver avec un livre en plus sur sa PAL. (mes achats ne sont pas toujours rationnels, j’en conviens, mais j’assume !).

Bref, passons aux choses sérieuses : le livre. J’ai adoré, vraiment. C’est extrêmement bien écrit, c’est rare, je trouve, de trouver une telle plume de nos jours. Antonia Medeiros manie avec élégance l’art de faire de longues phrases sans qu’il n’en découle une once d’ennui. L’écriture est riche, mais sans excès. Un véritable plaisir.

En ce qui concerne l’histoire, elle est vraiment intéressante et originale. J’aime l’alternance entre le passé et le présent, faire les liens entre les deux époques, et j’ai aimé comprendre pourquoi le livre s’appelle « Edith » alors qu’on parle de Germain 😉

Bref, un coup de cœur, vous pouvez la retrouver sur le site des éditions La bourdonnaye, (et vous verrez qu’elle est très charmante en plus d’être talentueuse) et moi je garde le livre au chaud, en espérant me le faire dédicacer un jour …