Aymar de Fortjoie, 76 ans, veuf, propriétaire d’un château aux portes de Poitiers, vient de mourir, laissant à ses filles un vrai casse-tête. Pourront-elles exaucer le voeu de leur père en conservant le château et, surtout, en continuant d’y abriter de jeunes peintres désargentés ?
Un compte en banque vide, de lourds droits de succession, un château délabré, l’affaire est mal partie. Et malgré les efforts des filles, la caisse de l’association fondée par Aymar reste désespérément vide.
Jusqu’à l’idée de génie ! Proposer aux belles et riches dames de Poitiers de poser pour les peintres, leur commander, à bon prix, leur portrait. Et ça marche ! Les inscriptions affluent, plus de problèmes de trésorerie.
Mais ce qui devait arriver arrive : dans le secret des ateliers, de brûlantes idylles se nouent. Le scandale éclate. La fermeture du château pour atteinte aux bonnes moeurs est demandée.
Cette fois, est-ce la fin ?
C’est sans compter sur des dames prêtes à tout pour défendre leurs artistes.
Mon avis :
Je suis une grande fan de Janine Boissard depuis toute petite … je l’avais quittée pendant quelques années mais j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver sa plume l’année dernière avec Belle arrière-grand-mère, j’ai eu aussi la chance de la rencontrer l’année dernière lors du salon du livre de Bondues (c’est une femme très agréable, gentille, à l’écoute et proche de ses lecteurs : si vous avez l’occasion d’aller la voir : allez-y !).
J’étais donc très enthousiaste à l’idée de lire ce nouveau livre. Ce n’est pas le livre que je préfère de l’auteur, j’ai été un peu déçue, le début de l’histoire ne m’a pas vraiment intéressée : un château qu’il faut garder, de l’argent à trouver par tous les moyens, des femmes qui se battent et des hommes bien peu impliqués (mis à part les peintres évidemment). Puis, tout à coup, une idée surgit : peindre des tableaux et les vendre. Mais, pas n’importe quel tableau : des portraits des femmes qui viennent régulièrement au château, le tout sans en parler aux maris …
On retrouve des thèmes courants chez Janine Boissard : la force et la combativité des femmes, leur courage, l’optimisme aussi, qui transpire dans tout le livre. Si j’ai trouvé la première partie longue, la suite est plus drôle, parfois cocasse, et se lit avec plus de plaisir : il ne faut pas hésiter à prolonger sa lecture parfois, même si les premières pages nous plaisent peu. L’écriture est toujours poétique, c’est une plume douce et réconfortante : Janine Boissard a cette capacité – il faut tout de même l’avouer – de nous envoûter à travers ses histoires : on est avec elle, comme si elle nous prenait par la main, une main chaleureuse, nous présente les personnages, les lieux, les intrigues. Elle nous conte l’histoire de ses personnes, son histoire. Et c’est vraiment grâce à ce talent fou que je n’ai pas décroché d’ailleurs malgré le début mitigé. La plume de Janine Boissard m’hypnotise.
Ce n’est pas pour moi le meilleur livre de l’auteur, mais il reste à découvrir et je suis ravie de l’avoir lu.