[Dys au collège] Dysfférent : un roman pour reprendre confiance en soi

Dysfférent, Le Muscadier, fin 2018.
9791096935116

La quatrième de couverture :

Quelle étrange idée d appeler un enfant Charlemagne ! Sans cet étrange prénom, Charly en est sûr, il serait un enfant comme les autres… à quelques adjectifs près. On le dit en effet trop distrait, dissipé, dispersé, voire discourtois, au grand dam des adultes qui l’entourent. Et cela lui vaut souvent les moqueries de ses camarades. Charlemagne est dyslexique, dysorthographique et dyspraxique. Mais qui a dit que les enfants multi-dys étaient bons à rien ? Tout le monde a un talent qui ne demande qu’à être révélé. C’est peut-être une chance d’être différent ! À partir de 11 ans.

Voici mon troisième roman jeunesse, publié comme le premier aux éditions Le Muscadier. La police utilisée est Open-Dyslexic, afin de faciliter la lecture.

Dans ce texte, j’ai voulu mettre en avant un enfant multi-dys, qui perd confiance en lui à cause de ses troubles. On attend souvent des élèves se dénigrer, alors que souffrir d’une dyslexie ou d’une dysgraphie n’est pas synonyme « d’être nul » ! En témoignent les personnes célèbres qui ont plutôt bien réussi (Steven Spielberg, Winston Churchill, Léonard de Vinci, Jules Verne et même Louis Pasteur !). Plus près de chez nous, ça peut être un boulanger, un mécanicien, ou même un kiné !

EXTRAIT

Il m’arrive d’être nostalgique de l’école primaire. J’étais comme les autres… enfin, c’est ainsi que je me sentais. On jouait tous ensemble, j’avais les mêmes activités que ceux de ma classe, même si j’avais parfois du mal à comprendre, ce qui exaspérait Madame Chamy, ma professeur en CM1 et en CM2 ! Je me suis arraché les cheveux sur les tables de multiplication. Impossible de les retenir. J’y ai pourtant passé des heures. Les triangles ? Ils m’agressaient avec leurs trois côtés et leurs angles pointus. Les opérations ? Une horreur ! Quand on me demandait de trouver à quelle heure le train A rejoignait le train B, j’avais oublié l’horaire du premier en lisant celui du second. « Avec toi, on risque l’accident ferroviaire » vociférait toujours Madame Chamy. Au début, je n’avais pas compris, et je suis sûr que les autres non plus, même s’ils riaient. Comprendre que la maîtresse se moquait de moi était suffisant pour provoquer leur hilarité. Ce n’est que le jour où Clément a ouvert le dictionnaire à la page 354, celle avec les mots en « f » (comme ferroviaire), que j’ai enfin saisi.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

« Ce récit positif ouvre des pistes diverses : l’écoute de son enfant bien sûr afin de bien cerner ses spécificités, mais aussi la mise en place d’aides avec des stratégies adaptées et la possibilité de constituer un dossier afin de bénéficier d’une aide de vie à l’école. » M. Utésa, Nouveautés Jeunesses

« Je vous recommande ce livre et bien plus largement cette auteure. Elle sait toucher là où les émotions se réveillent, son style est envoûtant, tant pour les enfants que pour les adultes. le cocktail fonctionne au top et bien sûr ce livre, sur un sujet aussi fort est une perle. C’est une bouffée d’humanisme, un effluve d’humanité. » L’instant des lecteurs.

« Ce récit positif ouvre des pistes diverses : l’écoute de son enfant bien sûr afin de bien cerner ses spécificités, mais aussi la mise en place d’aides avec des stratégies adaptées et la possibilité de constituer un dossier afin de bénéficier d’une aide de vie à l’école. » Orbe (Babelio)

Vive les Zatypiques ! Audrey Akoun et Isabelle Pailleau

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Quatrième de couverture :

« Il ne rentre pas dans le moule »,
« il a une intelligence hors norme »,
« il est trop sensible »
« c’est un Ovni, on ne le comprend pas ! » …

Combien de parents ont déjà entendu cela ? Aujourd’hui, l’école est devenue si normative que les élèves sortent de plus en plus du « cadre ».

Qui sont ces « Zatypiques », ces drôles de zèbres si peu solubles dans l’univers scolaire ?

Des enfants et des adolescents présentant des troubles des apprentissages, des enfants surdoués, des hypersensibles, des artistes, des gamers…

Comment les identifier, les reconnaître ? Comment les aider à s’épanouir dans cette atypie qui fait aussi leur richesse ?

Étayé de nombreux témoignages de parents et d’enfants, cet ouvrage dédramatise le phénomène de l’atypie et offre des pistes pour accompagner ces enfants si porteurs et leur permettre de s’épanouir et de réussir !

Mon avis :

Voici un livre que j’ai dévoré en deux jours. Nous sommes de plus en plus confrontés à des enfants qui ne rentrent pas dans le moule, qui n’agissent pas comme les autres, ont des comportements et des attitudes différentes. Or, il n’est pas toujours facile de s’adapter, que ce soit pour eux, mais aussi pour nous en tant que parent ou enseignant. Et, c’est justement ce que propose ce livre : comprendre les élèves atypiques, afin d’être en mesure de les aider : l’un ne va pas sans l’autre.

Audrey Akoun et Isabelle Pailleau sont adeptes de la pédagogie positive, c’est-à-dire une pédagogie douce, qui fait du bien. Elles insistent sur un point : l’enfant se développe en fonction du regard qu’on a sur lui : un regard positif peut donner des résultats qu’on n’imaginait même pas, et j’avoue partager cette idée. C’est grâce à notre regard bienveillant que l’enfant atypique pourra se construire.

L’un des points qui rassemblent les élèves atypiques, c’est leur hypersensibilité, une chose qui n’est pas toujours facile à appréhender. Ce livre permet de prendre connaissance de ce qui se passe émotivement et cognitivement dans les cerveaux de nos têtes bondes.

Un livre à découvrir, important, pour mieux appréhender et aider nos Zatypiques !

Les auteurs :

Psychologues et psychothérapeutes, Audrey Akoun et Isabelle Pailleau ont fondé La Fabrique à Bonheurs, organisme de formation en pédagogie positive. Mères de sept enfants atypiques, psychologues d’enfants, d’ados et d’adultes atypiques, elles sont elles-mêmes atypiques et heureuses de l’être !

[Jeunesse] Dyscool, une nouvelle collection aux éditions Nathan

Les livres pour les élèves dyslexiques sont de plus en plus nombreux, et c’est une très bonne chose ! Les éditeurs comprennent la nécessité d’adapter les romans pour les élèves qui ont des difficultés de lecture, c’est notamment le cas des éditions Nathan qui proposent des livres numériques mais aussi des romans en format papier, en commençant par les quatre romans ci dessous, qui connaissent déjà un grand succès auprès des lecteurs lambdas :

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Présentation des romans (tous à partir de 7 ans).

Le buveur d’encre :

Le fils du libraire déteste les livres. Un jour, il surprend un curieux voleur qui, muni d’une paille, avale les mots d’un livre entier. Il s’agit d’un vampire qui boit l’encre des livres…

Les aventures d’Anouk et Benji, un carabine dans les sardines :

Dans la petite ville de bord de mer où habite Anouk, un voleur rôde. On raconte qu’il est armé d’une carabine… Mais le plus étrange, c’est le choix de son butin : un énorme stock de sardines en boîtes. Bizarre… Anouk enquête avec Benji, son husky chéri.

Nico, j’ai 30 ans dans mon verre :

Nico, un super héros avec zéro super pouvoir mais de supers histoires ! Tous les copains ont toujours le plus grand âge dans leur verre, jusqu’au jour où Nico joue un tour à sa bande !

Clodomir Mousqueton :

Le livre du petit Marcel est arrivé par erreur chez son voisin, Clodomir Mousqueton. Le vieux grincheux ne lit jamais, mais il refuse de rendre le bouquin : il a enfin réussi à caler sa porte ! Mais le garçon ne va pas se laisser faire. Entre Clodomir et lui, la guerre est déclarée !

En quoi ces romans sont adaptés au dys ?

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  • La mise en page est adaptée : longueur des lignes, travail sur la police, place de l’illustration, interlettrage, intermots et interlignages agrandis, texte ferré à gauche, respect des unités de sens par double page.
  • Les phrases complexes sont réécrites mais l’histoire reste identique.
  • Les mots et expressions complexes sont expliqués, les figures de style remplacées ou expliquées.
  • Les personnages sont explicitement nommés.

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  • Le choix d’un papier mat et ivoire, plus reposant pour les yeux.
  • Petit plus : il est possible de cocher le chapitre quand il est terminé !WP_20170824_005

Retrouvez toutes les informations sur le site consacré à Dyscool !