[Jeunesse] Jeanne de Mortepaille, tome 1, Sophie Noël

 

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Présentation de l’éditeur :

Dans la famille de Jeanne, on est sorcière toutes les quatre générations ! La jeune fille l’ignorait et vivait jusqu’alors tranquillement sa vie d’élève de CM2 dans le village de Mortepaille. Guidée par Rébellion, son Maître-Chat, elle apprend qu’elle n’a que six mois pour réactiver son instinct endormi avant de débuter sa formation de sorcière ! Si Jeanne se révèle très douée, elle découvre vite qu’elle ne peut se passer de l’aide de ses amis. Car le réveil de son instinct n’est pas passé inaperçu, et une terrible menace pèse désormais sur elle… Une révélation puis une initiation, un pacte entre amis aux conséquences inattendues, un mystérieux Laboratoire, un monde parallèle, une Source des savoirs, un Maître renégat… Tous les ingrédients d’une histoire addictive sont réunis dans ce premier volet d’une série en quatre tomes.

Mon avis :

Il se passe des choses à Mortepaille ! Jeanne découvre un jour, six mois avant ses onze ans précisément, qu’elle est une sorcière. Grâce à Rébellion, une jolie chatte siamoise qui se révèle être un Maitre-Chat, elle va réactiver ses dons afin d’être prête pour le jour de ses 11 ans, où elle pourra alors commencer la véritable formation. La jeune fille va mettre dans la confidence ses deux amis, Clarisse et Charles, sur lesquels elle pourra toujours compter. Ses parents ne sont pas au courant.

En parallèle, elle poursuit sa vie d’élève de CM2, avec son lot de tracas. Les amis sont souvent importunés par un autre trio, composé de deux garçons, Achille et Joris, mais aussi d’une fille, Vanina.

On le devine, Jeanne n’est pas une apprentie sorcière ordinaire : un peu têtue et curieuse, elle ne respectera pas toujours ce qu’on lui dit… elle semble aussi avoir des capacités supérieures à ce qui est attendu. Mais, surtout, elle est suivie par un ancien Maitre déchu, qui lui souffle une drôle de phrase en latin dans la tête…

J’ai beaucoup aimé ce roman. Il met en avant des valeurs indispensables pour moi comme l’importance des relations humaines, la confiance, l’entraide… Par ailleurs, Jeanne est un personnage féminin fort, ce qui change un peu des livres traditionnels qui mettent plutôt en avant un héros masculin. Néanmoins, nous comprenons que les personnages secondaires ne seront pas en reste et qu’ils auront eu aussi un rôle important à jouer.

J’ai hâte de découvrir le tome 2, qui est déjà sorti !

 

[Jeunesse] Harry Potter et l’enfant maudit

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Être Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il est un employé surmené du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus, doit lutter avec le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus.

Mon avis :

Quel plaisir d’avoir retrouvé Harry Potter ! Je fais partie des lecteurs assidus de la saga et je n’ai pas été déçue.

J’ai adoré me replonger dans le monde de nos sorciers, retrouver Hermione, Ron, Malfoy et même Albus Dumbledore sous une forme différente (comprendront ceux qui connaissent !). Et nous voici dans un livre qui traite, entre autres, des relations parfois difficiles entre un père et son fils, surtout quand la parole a du mal à se délier et que les mots tant attendus restent ne passent pas les lèvres. Car, être le fils de l’un des plus grands sorciers n’est pas facile, surtout quand on ne présente pas d’aussi bonnes dispositions que ses parents. Néanmoins, il n’est pas plus facile d’avoir comme nom de famille Malfoy … Voilà un premier point commun entre Albus, le fils d’Harry et de Ginny Wesley, et Scorpius Malfoy. Autre point commun : ils se retrouveront tous les deux dans la même maison… mais je ne vous dirai pas laquelle.  Enfin, un petit dernier : ils pensent, l’un comme l’autre, ne pas avoir une once de courage. Jusqu’à ce que le père de Cédric Diggory, Amos, débarque chez les Potter pour réclamer un retourneur de temps qui aurait été confisqué quelques jours plus tôt…

Les personnages sont très bien esquissés, on arrive rapidement à se les représenter et j’ai vraiment aimé Albus et Scorpius, ressentir leurs souffrances, leur solitude, puis leur amour. Retrouver aussi des moments issus des livres précédents, comme des petits clins d’oeil à mes lectures d’adolescentes.

Seul bémol : il s’agit du livre issu de la pièce de théâtre, il est donc écrit comme tel. J’aurais aimé une narration romanesque qui ancre, je trouve, plus encore le récit dans son univers. Par contre, la mise en scène devait être merveilleuse et … magique !

Il était deux ou trois fois, Sophie Henrionnet

Il était deux ou trois fois De Sophie Henrionnet - Leduc.s éditions

Léon a le bourdon et trouve le temps long : sa grande sœur Zélie n’est pas à la maison. Alors il est content quand sa maman lui dit qu’il peut fouiller dans un mystérieux carton…

Quelle belle montre ! En la secouant, Léon remonte un peu le temps. Super ! Mais c’est là que les bêtises arrivent…

Ce livre est fait pour toi si tu aimes : les mystères, les montres, ta grande sœur, les bêtises, farfouiller dans des vieux cartons, manger des cookies…

Un livre qui apprend: la persévérance, le sens de la mesure, la découverte du temps, la magie du monde…

Mon avis :

Voici le premier roman jeunesse de la talentueuse (mais aussi gentille et magnifique) Sophie Henrionnet.

Le petit Léon s’ennuie chez lui. Sa maman est occupée à faire le tri dans les affaires de Tante Adèle, nouvellement installée dans une résidence pour personnes âgées.

Mais, un carton sur lequel est écrit « grenier » attire l’attention du petit garçon. Avec l’accord de sa mère, il le monte dans sa chambre et l’ouvre. Parmi tous les objets, une montre retient son attention. Il décide de la porter à son poignet. Une étrange notice l’accompagne :

« Montre magique de type VoyaGix_2XZ Susceptibilix

A n’utiliser qu’avec extrême précaution et seulement en cas d’absolue nécessité ».

Mais, qu’est-ce qu’une « absolue nécessité » pour un petit garçon ?

J’ai adoré découvrir cette histoire. Elle est facile à comprendre, originale. Le texte est très bien écrit, les rimes sont nombreuses. Elles donnent une jolie musicalité au texte, ainsi qu’un rythme dynamique.

Les jeunes lecteurs se laisseront rapidement happer par l’histoire, et comprendront qu’il faut parfois savoir faire preuve de patience … et qu’il faut lire les notices 😉

Le petit « plus » : quelques mots sont signalés par un astérisque. Cela signifie que la définition de ce mot est donnée en début de livre.

Les illustrations de Mikaël El Fathi sont aussi très réussies.

 

Retrouvez le livre sur le site des éditions Zéthel !

Malenfer tome 3, Cassandra O’Donnell

Malenfer, la fôret des ténèbres, Tome 3 : Les héritiers par O’Donnell

Après avoir combattu et vaincu la part sombre de Malenfer, Gabriel et Zoé doivent faire face à une nouvelle épreuve : les deux enfants découvrent le terrible secret qui entoure leur naissance. Ils vont bientôt prendre une décision qui changera à tout jamais leur destin et celui des terres magiques… Gabriel et Zoé perceront-ils enfin les mystères de la forêt magique Malenfer ?

Mon avis :

Je suis la saga Malenfer depuis le début,  j’ai encore passé un excellent moment avec Zoé, Gabriel et leurs amis, et encore une fois, j’ai dévoré ce troisième tome. Dès les premières pages, on replonge aussitôt dans l’univers créé par Cassandra O’Donnell, et, plus précisément, lors de la destruction de Malenfer.

Zoé et Gabriel grandissent, les personnages gagnent en mystère, surtout Zoé que j’ai trouvée très surprenante. Les caractères s’affirment de plus en plus aussi.

La magie est omniprésente dans ce tome, c’est aussi le moment des vérités, notamment en ce qui concerne les parents des deux jeunes enfants. Beaucoup d’interrogations demeurent toutefois, et nous laissent espérer une suite …. (Batavius ne me semble pas blanc comme neige … et j’aimerais en savoir plus encore).

En ce qui concerne l’écriture, la plume de Cassadra O’Donnell est toujours aussi agréable à lire, et adaptée à un public jeune, sans qu’il soit infantilisant. L’ensemble reste très rythmé, comme dans les deux premiers tomes, pas une page ne laisse place à la nuit.

J’ai donc adoré ce tome, c’est vraiment une saga parfaite pour les jeunes, je vais la recommander chaudement à mes élèves et à ma nouvelle documentaliste, mais aussi pour les grands enfants …  En attendant, je vais prier pour une suite … 😉

La révolte secrète, tome 3, Marie Czarnecki

La révolte secrète - Tome II : Le prince sauvage

Présentation :

Bien qu’elle soit en vacances, Magalie n’a pas le temps de se reposer. En effet, elle a hérité une maison d’une lointaine cousine sorcière. Accompagnée de sa grand-mère Mélusine, Magalie découvre son étrange héritage, à l’origine d’une aventure où plus que jamais courage et sens de l’amitié seront nécessaires pour surmonter les obstacles et vaincre les ennemis.

Mon avis :

Ce livre est certainement le plus abouti et le meilleur des trois tomes de l’auteur. Il est plus dense (quasiment 200 pages), et on ne les voit pas défiler les unes derrière les autres.

Nous retrouvons Magalie et ses amis pour de nouvelles aventures. Magalie grandit, elle découvre les histoires d’amour, la jalousie, etc … Elle continue à partager sa vie entre le monde des Simples (les non sorciers) et celui de la magie. Elle a hérité à la place de sa grand-mère de la maison d’une ancienne cousine, maison dans laquelle elle va passer quelques jours en compagnie de sa grand-mère. Elle y fera une rencontre surprenante avec une Goule, et découvrira un journal qui lui sera bien précieux …

Dans le monde sorcier, des forces maléfiques s’emploient à briser le voile qui permet de séparer le monde sorcier du monde « normal ». Magalie a besoin de trouver un objet qui lui permettra de le renforcer : le Rouet de Jade. Accompagnée de ses fidèles amis et même de son chat Nuage (sur lequel on apprendra quelque chose d’étrange !), ils partent dans le passé, à la recherche de ce fameux objet … Une quête qui ne sera pas de tout repos, vous vous en doutez bien.

Dans ce troisième tome, Marie Czarnecki prend de plus en plus ses distances avec l’univers d’Harry Potter, avec brio. L’histoire devient encore plus intéressante et plus prenante. Comme pour les deux autres tomes, le style est simple et clair, la lecture très agréable. Le seul problème [mode enfant capricieux ON] : je crois que le tome 4 n’est pas encore en cours d’écriture, et moi, je veux connaitre la suite !!! [mode enfant capricieux OFF]

Un coup de cœur !

Plus d’informations sur le livre et l’auteur sur le site des éditions Baudelaire !

Retrouvez la chronique du tome 1 et celle du tome 2 !

Acquanera, Valentina d’Urbano

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Présentation :

Après dix ans d’absence, Fortuna retourne à Roccachiara, le village de son enfance perché dans les montagnes du Nord de l’Italie, qu’elle croyait avoir définitivement abandonné. La découverte d’un squelette qui pourrait être celui de sa meilleure amie, Luce, lui a fait reprendre le chemin de la maison. C’est l’occasion pour la jeune femme de revenir sur son histoire, de régler ses comptes avec le passé et en particulier avec sa mère, la sauvage Onda dont elle n’a jamais été aimée.

Ainsi débute ce récit sur quatre générations : quatre générations de femmes – Clara, Elsa, Onda et Fortuna – qui ont vécu en autarcie année après année, privées d’hommes, marquées comme au fer rouge par d’étranges dons qui les ont placées en marge de leur communauté. Au terme de cette plongée aux origines, Fortuna pourra-t-elle s’engager sur le chemin de la reconstruction et de la réconciliation ?

Acquanera aborde avec force et sensibilité les thèmes des relations maternelles et filiales, de la transmission, de la mort, de la différence et de l’amitié. Avec ce deuxième roman symbolique et poétique, Valentina D’Urbano confirme son singulier talent.


Mon avis :

J’avais beaucoup aimé le premier roman de Valentina d’Urbano, Le bruit de tes pas. Autant avouer que je fondais beaucoup d’espoir sur ce deuxième roman : je n’ai pas été déçue. J’ajouterai même que Valentina d’Urbano est allée au-delà de mes espérances.

Tout d’abord, il faut que je vous présente le contexte dans lequel j’ai lu ce livre, contexte qui lui était vraiment peu favorable : j’étais à l’hôpital, en MAP, bien préoccupée, autant dire que ce n’était pas n’importe quel livre qui aurait réussi à me faire penser à autre chose qu’à ce que je vivais. Il me fallait une histoire forte, originale, quelque chose de frais. Et ce livre est arrivé, 348 pages pour 2 kilos. qui se dévorent (oui, parce qu’en plus, on a faim à l’hôpital, donc autant être rassasié à un niveau, aussi abstrait soit-il).

Ce livre est fascinant, on ne le lâche pas facilement. Il s’ouvre sur le retour de Fortuna (j’aime beaucoup les prénoms des personnages !) à Roccachiara, qu’elle a quitté depuis 10 ans. Elle rejoint rapidement sa mère, Onda (avec laquelle elle n’a gardé aucun contact)  qui ne semble pas surprise par son retour (elle en aurait rêvé) – ni en être ravie. Elle sait pourquoi sa fille est là : le corps d’une femme a été retrouvé, au fond d’un ravin, enfin, ce qui reste d’un corps. Fortuna pense qu’il pourrait s’agir du corps de Luce, une amie d’enfance qui vivait près du cimetière avec son père (il y travaillait) et sa mère devenue folle suite à la mort de leur premier enfant. Luce aidait son père à préparer les morts avant de les enterrer.

On découvre les personnages principaux progressivement : Elsa, Onda, Fortuna et Luce. Une partie leur est consacrée. Elsa est la grand-mère de Fortuna, et la mère d’Onda. Fortuna n’a jamais été proche de sa mère et a été élevée par sa grand-mère. Elle n’a pas connu son père et Onda a toujours craint que sa fille soit comme elle : qu’elle ait hérité de ses « dons ». Je n’en dirai pas plus. On découvre aussi au fur et à mesure la trame de l’histoire. Les relations entre les personnages sont bien tissées, intéressantes et intrigantes, l’auteure les dévoile avec parcimonie au rythme des pages. On garde ainsi une dose de suspens jusqu’à la fin de l’histoire.

Ce livre est un coup de maitre de la part de l’auteur. Elle montre qu’elle est capable de se renouveler et d’écrire un roman complètement différent du premier, le réalisme désenchanté du Bruit de tes pas laissant place ici à un univers fantastique, sombre et tellement fascinant.

Et, puisque vous vous posez la question, oui, j’ai terminé le livre avant d’accoucher, je l’ai dévoré en deux jours, sous le regard incrédule des infirmières qui se demandaient pourquoi je le lisais aussi vite,  craignant peut-être que je finisse par être à cours de lecture …. ou que je reste sur ma faim.

La révolte secrète, tome 2 : Le prince sauvage, Marie Czarnecki.

Pas d’atelier d’écriture aujourd’hui, faute de temps et d’inspiration, mais la chronique de ce livre de littérature jeunesse. Le deuxième tome de « La révolte secrète », de Marie Czarnecki.

Présentation :

Magalie entame sa deuxième année à l’école de magie. Cette fois, elle est prête. Mais entre la découverte des options et le nouveau professeur de métamorphose, entre ses nouveaux amis et ses nouvelles ennemies, Magalie saura-t-elle se garder du danger ? A nouveau, des monstres rôdent près d’Albana …


Mon avis :

J’avais déjà passé un bon moment en lisant le premier tome de cette série, dont vous pouvez retrouver la chronique ici. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé Magalie et son chat Nuage se rendre à Albana pour la seconde année.

Cette fois-ci, Magalie n’est pas inquiète : elle sait ce qui l’attend, ça fait un an qu’elle sait qu’elle est une sorcière et elle  hâte de retrouver ses amis (Sullivan, Agathe et Eusèbe).

Nous retrouvons l’univers d’Harry Potter (les élèves répartis en 4 filiations, la guerre entre les filiations pour gagner à la fin de l’année, l’achat des fournitures, la présence des compagnons, les courses de balais …), mais cette fois-ci l’auteure prend un peu plus de distance. On rencontre un loup-garou, on retrouve les professeurs de l’année précédente sauf le professeur Jar évidemment, et une petite amourette se trame entre Magalie et Arthur, sans que rien ne se passe vraiment (ils sont dans des filiations différentes après tout, et Eusèbe semble quelque peu jaloux) : je me demande comment cela évoluera par la suite.

J’ai un peu regretté le manque d’action, j’ai trouvé le premier livre plus rythmé, ce qui ne m’a pas pour autant empêchée de le lire très vite. Pour une ancienne fan de la sage Harry Potter, c’est vraiment sympa de retrouver un univers similaire. Et, alors que dans le premier tome l’auteure à travers son récit nous rappelait qu’il ne fallait pas se fier aux préjugés ni suivre aveuglément les autres, ici on comprend à travers le comportement de Magalie qu’il faut s’ouvrir aux autres et chercher à les connaitre, plutôt que de tomber dans des guerres stériles (même si elle se laissera parfois tenter …).

Enfin, une jolie coquille, page 79 « Magalie avala sa salive et préféra regardait droit devant elle », c’est la plus belle que j’ai trouvée (rassurez-vous, il y en a très peu, et ça a certainement été corrigé depuis 😉 )

Retrouvez toutes les informations sur le site des éditions Baudelaire !

La révolte secrète, Marie CZARNECKI

Quatrième de couverture :

Quel lien y a-t-il entre un monstre poursuivi par des sorciers et une fillette de onze ans découvrant avec surprise qu’elle est une sorcière – et par là même qu’elle doit intégrer un internat loin de chez elle ? Loin de se douter de ce qui l’attend, Magalie découvre, en compagnie de son chat Nuage, un monde nouveau ayant ses propres règles et où une révolte se prépare en secret…


L’histoire et mon avis :

Magalie apprend le jour de son anniversaire qu’elle est une sorcière, comme sa grand-mère. Son père accepte difficilement la chose, sa mère le savait déjà, mais refusait de le croire. C’est un grand bouleversement pour cette petite fille de onze ans qui doit rejoindre une nouvelle école, Albana, école réservée aux jeunes sorciers, ce qui signifie aussi pour elle quitter sa meilleure amie ainsi que ses parents (c’est un internat). Les débuts sont difficiles, elle y trouvera toutefois sa place.
C’est un livre que j’ai beaucoup aimé, bien que je ne sois pas particulièrement mordue de littérature de jeunesse. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai replongé, surtout dans les premières pages, dans un monde digne d’Harry Potter. Les points communs sont nombreux : l’un comme l’autre découvrent qu’ils ont des pouvoirs le jour d’un de leur anniversaire, l’école est composée de quatre équipes/filiation, la filiation qui totalise le plus de points pendant l’année est gagnante, ou, même avant, dès son arrivée dans cet autre monde (non par une cheminée, mais par un puits) : direction la banque, puis l’achat des livres, d’un animal de compagnie etc. Néanmoins, la suite laisse de côté cet univers « potterien » pour ne s’intéresser qu’au sien.
J’ai beaucoup aimé Magalie, que j’ai trouvée très forte : elle fait face à cette nouvelle vie, et fait tout pour que ses parents, bien qu’ils ne soient pas dupes, ne se rendent pas compte de sa tristesse quand elle les quitte, tristesse qui diminuera au fur et à mesure de l’année. C’est une petite fille courageuse qu’on voit grandir. Elle n’ose pas non plus dire à sa grand-mère, enchantée à l’idée de savoir sa petite-fille ) Albana, qu’elle ne partage pas le même enthousiasme qu’elle.

Enfin, ce que j’ai aimé aussi c’est que Marie Czarnecki ne nous offre pas là juste une banale histoire de magie pour enfants, à travers le regard de cette petite fille de onze ans, l’auteure nous rappelle qu’il ne faut pas se fier aux préjugés, et qu’il est toujours important de chercher à se faire sa propre opinion plutôt que de suivre aveuglément celle des autres.

En résumé, un très bon livre qui n’est pas juste destiné à un jeune public : n’hésitez pas à le découvrir !

Pour la retrouver, c’est ici ! Et encore merci aux éditions Baudelaire !

L’océan au bout du chemin, Neil Gaiman

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Présentation :  « J’aimais les mythes. Ils n’étaient pas des histoires d’adultes et ils n’étaient pas des histoires d’enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement. » De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu’il croyait oubliées. Le suicide d’un locataire dans une voiture au bout d’un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l’étang de derrière la maison était un océan.
Et les souvenirs de l’enfance, qu’il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante…
Ce sont les souvenirs d’un enfant pour qui les histoires existent dès qu’on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. Gaiman nous plonge ainsi l’univers de l’enfance en même temps que dans celui des contes anglo-saxons, dont il a une connaissance érudite.
Mais plus encore, il nous convie à une relecture de l’influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l’oubli, et ce qui demeure d’enfance en nous. Fidèle à son imaginaire féérique, Neil Gaiman est un créateur d’archétypes que Stephen King qualifie de « trésor d’histoires ». Il épure ici sa phrase et ses possibilités narratives pour nous procurer une émotion toute nouvelle, inédite, dans ce roman court, très personnel, qui dévoile sans doute beaucoup de lui et démontre tout le génie littéraire qui lui a valu le convoité Book of the Year décerné à ce roman par les lecteurs anglais.


Mon avis : C’est le premier livre que je lis de Neil Gaiman, et quel plaisir ! La présentation est très bien faite et reprend tout à fait les points forts de ce livre. C’est un livre difficile à présenter. Le narrateur revient sur son histoire quand il avait 7 ans, et sur toutes ces choses étranges qu’il a vécues. Avec son amie Lettie, ils vont partager de belles aventures, effrayantes pour un garçon de son âge, mais pas du tout pour Lettie, qui a quelques années de plus (11 ans), mais qui, surtout n’est pas une petite fille comme les autres. Elle vit avec sa mère et sa grand-mère : tout un mystère les entoure. Au programme de ce monde fantastique :  une goule qui devient gouvernante, un papa qui tente de noyer son fils, une mare qui est un océan ou encore un seau d’eau dans lequel on pleut plonger complètement.

C’est un conte que l’auteur nous fait découvrir, avec sa situation initiale, sa transgression, ses péripéties, son dénouement. Neil Gaiman a l’étrange pouvoir de nous faire adhérer à son monde pourtant enfantin et et de nous y faire croire alors que c’est complètement irrationnel. Je pense qu’il doit être un parent éloigné de la famille de Lettie, pour nous ensorceler ainsi …. Je m’attendais à aimer ce livre mais ça a été bien plus que ça : j’ai été captivée, et je lui suis encore. Qu’ajouter de plus sinon qu’il faut courir l’acheter, et le lire …

Aux éditions du Diable Vauvert.