La théorie du grand tout, J. J. Johnson

La théorie du grand tout par Johnson

Jaime est morte par accident à 15 ans. Et Sarah se sent responsable car l’accident est dû à une distraction de sa part. Jaime, c’était sa meilleur amie. Son âme soeur. Comment vivre après un tel drame ? En se repliant sur soi ? En fuyant ses anciens amis ? En évitant de penser ? Ou en essayant d’apprivoiser sa tristesse ? Sarah découvre progressivement que ce deuil l’a profondément changée et qu’il ne sert à rien d’essayer d’étouffer sa nouvelle personnalité.

Mon avis :

Sarah n’arrive plus à mener une vie insouciante depuis la mort de sa meilleure amie, Jamie, à cause d’une défaillance technique. Elle se sent responsable de la mort de son amie et se sent seule.

Plus personne ne la comprend. Elle ne fait que répondre aux autres par des sarcasmes, sans pouvoir s’en empêcher. Son petit ami comme ses parents en font régulièrement les frais. Elle devient invivable.

Alors, elle va essayer de changer, et des rencontres importantes vont l’y aider : ses retrouvailles avec Emmett, tout d’abord, le frère jumeau de Jamie qui ne connait toujours pas la vérité sur la mort de sa sœur et Roy, cet homme qu’elle rencontre par hasard dans de drôles de circonstances et qui se promène avec un opossum…

Chaque chapitre est illustré par des petits schémas plutôt amusants.

J’ai beaucoup pris de plaisir à lire ce livre. Traiter du mal-être chez l’adolescent et montrer qu’on peut le surmonter malgré les apparences est un sujet important. Le livre se lit assez vite malgré un nombre de pages important (468 pages).

Ce livre est paru en mars aux éditions Alice, collection Tertio !

 

[BD] Invisible, Charlotte Bousquet, Stéphanie Rubini

Invisible par Bousquet

Sensible et mélancolique, un drame pour aborder le thème du suicide avec les adolescents

En classe comme dans sa famille, Marie est invisible. Sa passion ? La couture et les bijoux faits main. Lorsqu’elle observe les autres filles, elle se trouve laide, grosse, inutile. Le seul qui la voit, c’est Soan. Mais ce regard est capable de faire éclore chez Marie une nouvelle confiance en elle. Une confiance bien fragile.

Mon avis :

Cela fait quelques temps que je n’ai pas chroniqué de BD. Je suis tombée sur celle-ci par hasard, à la bibliothèque, et je me suis souvenue que j’avais déjà lu des articles plutôt enthousiastes à son sujet.

Cette BD est la petite dernière d’une série de trois autres : « Rouge tagada », « Mots rumeur, mots cutter » et « Balles et blues ».

Le thème ici est celui du suicide chez les jeunes. On retrouve des personnes déjà présentes dans les autres BD de la série, comme des clins d’oeil et, même si l’ensemble forme un tout, il n’est pas nécessaire d’avoir déjà lu les trois autres BD de la série pour comprendre celle-ci.

J’ai beaucoup aimé l’histoire, je trouve le personnage de Marie touchant, et vraisemblable. C’est une de ces adolescentes comme on pourrait en trouver dans n’importe quel établissement scolaire, ce qui rend encore plus poignant l’histoire.

Marie se sent invisible aux yeux des autres,  elle est plutôt timide, en retrait, n’a pas confiance en elle,  n’a pas vraiment d’amies. Un jour Soan, un garçon de sa classe, découvre des croquis qu’elle a fait pour les costumes de la pièce de théâtre, à la demande de la prof de techno. Il commencera à lui parler, à lui sourire. Il lui demandera aussi si elle peut lui créer des bijoux, le premier étant pour sa soeur, pas le second …

C’est vraiment une belle BD, j’ai autant aimé l’histoire et que les illustrations. Le thème est vraiment bien abordé, avec justesse et d’autres se joignent à cette idée centrale (l’amour, le rapport qu’on a avec les autres, la nourriture …). Une BD percutante à découvrir, comme la série.

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