La belle italienne, Lucinda Riley

La belle italienne par Riley

Rosanna Menici n’est qu’une petite fille lorsqu’elle rencontre Roberto Rossini, l’homme qui va changer sa vie. Dans les années qui suivent, leurs destins vont être liés par leur extraordinaire talent de chanteur d’opéra et par leur amour obsessionnel l’un pour l’autre – un amour qui affectera leurs vies et celles de leurs proches. Mais, comme Rosanna le découvrira progressivement, leur union est hantée par des événements passés…
Le parcours de Rosanna nous emporte des ruelles de Naples au monde prestigieux des plus grandes salles d’opéra. La belle Italienne est une magnifique histoire d’amour, de trahison et de découverte de soi.

Mon avis :

Ces derniers temps, j’ai ouvert beaucoup de livres pour en fermer tout autant : je n’avais pas envie de les poursuivre, sans savoir pourquoi. Puis, j’ai commencé à lire La belle italienne de Lucinda Riley, une auteure déjà connue et reconnue, mais que je viens de découvrir (mieux vaut tard que jamais !). Il m’a alors été impossible de lâcher le roman.

Le texte alterne entre deux narrations : celle d’une Rosanna adulte, qui écrit une lettre à quelqu’un qui lui est proche (à vous de trouver qui est cette personne  😉 c’est d’ailleurs à la fin qu’on comprendra pourquoi cette lettre est écrite ). Ces passages sont écrits en italique et ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble. L’autre narration revient en arrière, au premier jour où Rosanna, alors âgée de onze ans, rencontre Roberto Rossini, un chanteur d’opéra déjà reconnu et très talentueux. C’est aussi ce même jour que Roberto entendra pour la première fois la voix magique et transcendante de la petite Rosanna, et qu’il lui conseillera de prendre des cours de chant auprès de l’un de ses amis, chose qu’elle fera grâce à son frère, Luca.

Puis, la narration avance de plus en plus, on arrive à la seconde rencontre entre Rosanna et Roberto des années plus tard, puis à la troisième, la quatrième, etc. Lentement un lien entre eux se tisse, mais Rosanna prend d’abord ses distances : la réputation de Roberto auprès des femmes n’est pas engageante. Pourtant, quelque chose les attire l’un vers l’autre, irrémédiablement. Mais Roberto sera-t-il capable de changer réellement pour Rosanna ? Et qu’en est-il de ses faits passés ?

A côté d’autres histoires : le retour de la soeur de Rosanna chez son père avec sa fille, Ella, dont la naissance est entourée d’un mensonge que seul Luca connait, l’attirance pour deux autres personnes : Abi et Luca, qui accorde tout d’abord sa préférence à Dieu, et une histoire de tableau et d’un vieux dessin gribouillé retrouvés dans une vieille église… Toutes ses histoires sont liées et ajoutent de la richesse au texte.

J’ai donc passé un merveilleux moment de lecture. A l’instar de Rosanna, nous sentons tout de suite l’étrange lien qui se tisse entre elle et Roberto. Rapidement nous comprenons aussi que le mystère ne sera pas de savoir s’ils vont finir par vivre leur amour, mais plutôt comment ils vont le faire, et jusqu’où pourra les mener cette passion. Car c’est bien le sujet ici : la passion amoureuse. Étymologiquement, la passion renvoie à la souffrance, mais à quel point cette dernière peut-elle les transformer ? Peut-on s’oublier à trop aimer l’autre ?

Les personnages sont parfaitement décrits. On voit Rosanna grandir, s’affirmer, sans perdre une certaine fragilité. Luca, son frère, est un homme au grand coeur, ouvert aux autres, mais qui a du mal à se trouver, Roberto est un homme égocentrique qui n’a su attirer que mon dédain, Aby, l’amie de Rosanna et Luca, est une jeune femme sensible et sincère.

C’est donc un joli coup de cœur pour ce roman touchant, captivant, sensible et fort à la fois, émouvant, à la plume délicate et envoutante. Une pure réussite.

La belle italienne est sorti aux éditions Charleston.

 

Adultère, Paulo Coelho

Présentation :

« Une vie sans amour vaut-elle la peine d’être vécue ? »
Linda a 31 ans et, aux yeux de tous, une vie parfaite : elle a un mari aimant, des enfants bien élevés, un métier gratifiant de journaliste et habite dans une magnifique propriété à Genève. Cependant, elle ne supporte plus de faire semblant d’être heureuse quand, en vérité, elle ne ressent rien d’autre qu’un sentiment grandissant d’apathie et d’indifférence.
Jusqu’au jour où elle retrouve un ancien petit ami. Jacob est un homme politique de premier plan et, lors d’une interview, il éveille en elle un sentiment oublié depuis longtemps : la passion.
Elle fera tout pour conquérir cet amour impossible et devra aller au plus profond d’elle-même pour enfin trouver le bonheur.

Mon avis :

J’ai été très intriguée au début par ce livre, que ce soit le titre ou la quatrième de couverture. J’ai rapidement voulu le découvrir. Linda mène une petite vie parfaite en apparence : elle a un mari qui l’aime, des enfants, un travail grâce auquel elle peut s’épanouir, ils ne manquent de rien. Et pourtant, ce n’est pas ce qu’elle ressent. Quelque part, au fond d’elle, elle se rend compte qu’il lui manque quelque chose et cette sensation de manque ne cesse de grandir. Alors qu’elle discute avec une de ses amies, un mot fait son apparition : la dépression. Mais comment ? Et pourquoi elle ? Quand elle retrouve Jacob, un homme politique important, elle se rend compte que ce qui lui manque, c’est la passion. Tout est bien trop lisse dans sa vie.

J’ai beaucoup aimé lire la première moitié de ce livre, puis, mon engouement s’est affaibli, j’ai commencé à m’ennuyer et à reprendre le livre sans motivation. Les réflexions de Linda avancent peu, j’ai l’impression que malgré les pages que je tournais, rien n’avançait réellement. En même temps, c’est cohérent avec l’histoire : se rendre compte que tout à coup, dans sa vie, quelque chose ne tourne pas rond, que quelque chose nous échappe, sentir qu’on doit se reprendre en main et choisir quelle direction suivre, ce n’est pas vraiment une réflexion qui dure cinq minutes. Mais il n’y a pas de rythme, rien pour relancer l’histoire, rien qui donne vraiment envie de la poursuivre. Quant à la fin, elle est fidèle à celle qu’on imagine de cet auteur.

Je pense que ce livre va plaire aux inconditionnel(le)s de l’auteur, on retrouve vraiment sa plume, les pointes philosophiques voire métaphysiques, son goût pour la réflexion. Il devrait plaire aussi aux femmes qui se trouvent dans la position de Linda, et je pense qu’elles ne doivent pas être si rares que ça. Peut-être l’aurais-je plus apprécié si j’avais quelques années de plus.