[Jeunesse – policier] Pas de braderie pour Charlie, Josette Wouters

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Présentation :

En septembre, la braderie de Lille représente une fête incontournable pour Charlie, 9 ans. Avec son père, il déniche toutes sortes d’objets en explorant les poubelles de la ville pour pouvoir les vendre. Dans le cagibi de leur résidence, de drôles de trésors s’accumulent. C’est certain, la braderie sera une réussite. Mais un matin, tout a disparu. Un voleur s’est introduit chez eux et a dérobé les précieux biens. Accompagné de ses meilleurs amis, Charlie a peu de temps pour retrouver le coupable…
À partir de 8 ans.

Mon avis :

Je connais surtout Josette Wouters pour ses romans destinés aux adolescents (Zamir et Le père de Louis), mais face à l’engouement des lecteurs dans les salons du livre vers ce petit roman policier de la collection Polars en Nord junior (Ravet-Anceau) , j’ai sauté le pas.

Depuis quelques années, c’est devenu un rituel : Charlie accompagne son père à la braderie de Lille. Toute l’année, ils partent à la recherche de différents objets qu’ils pourront vendre à cette occasion. Quand ils rentrent, ils déposent leurs trésors dans une cabane en dehors de la maison, la mère refusant de voir ces objets qui attirent la poussière chez elle. Or, un jour, la porte de la cabane a été fracturée. Qui a pu faire ça ? Et pourquoi ? Charlie, ses amis et sa famille vont mener l’enquête !

On est tout de suite pris par l’histoire, à côté de Charlie. On se désole lors du vol de la petite cabane, on mène l’enquête avec lui, on cherche des indices…  Les personnages sont nombreux et variés, l’histoire pleine de rebondissements et très chouette à lire : je recommande !

[Jeunesse] Traquées, Sandrine Beau

Maman avait tout préparé, le sac de voyage, l’itinéraire… Au cas où elle ne reviendrait plus, m’avait elle dit. J’ai toujours pensé que cela n’arriverait pas. Jusqu’à aujourd’hui. Me voilà seule avec ma petite sœur, toutes les deux sur la route pour retrouver maman, avec un tueur à nos trousses…

Mon avis :

Sandrine Beau va bientôt devenir, je pense, l’auteure que j’aurai le plus chroniqué sur ce blog. Il faut dire que ses livres se suivent et ne se ressemblent pas, excepté sur un point : la qualité. Dans Traquées, elle s’attaque à un nouveau genre : le roman policier.

Annabelle et Marjolaine sont sans nouvelles de leur mère depuis deux jours. Annabelle, la plus grande, sait ce que cela veut dire : elle doit partir, avec sa sœur, et vite. L’itinéraire, elle le connait, elle l’a appris. Il faut dire que sa mère lui avait déjà plusieurs fois évoqué la possibilité qu’elles soient obligées de fuir, mais Annabelle espérait de tout cœur que cela n’arriverait pas. Et voilà qu’une petite fille se retrouve sur les routes, accompagnée de sa petite sœur et de son doudou Pimpim, pour rejoindre un premier lieu qui l’éclairera sur la suite. Mais la peur les a retardées et un homme dans une voiture blanche les a repérées et est à leur recherche. Va-t-il réussir à les capturer ? Pourquoi le souhaite-t-il ? Où est partie leur mère ? Beaucoup de mystères et d’angoisses pour deux enfants.

L’histoire est crédible, et intéressante à lire. On tremble pour les petites filles, jusqu’à la fin, on a envie de museler Marjolaine tant elle est parfois pénible (comme toutes les filles de son âge !), mais aussi de la prendre dans nos bras pour lui donner du courage, Annabelle aussi.  Évidemment, on souhaite aussi découvrir la fin de l’histoire, espérant de tout cœur que tout finira bien.

Encore un roman réussi pour l’auteure, un policier prenant à mettre dans les petites mains dès 11 ans !

Traquées est paru aux éditions Alice, collection Deuzio !

 

 

Tiré à quatre épingles, Pascal Marmet

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Présentation :

Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l’air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l’a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l’intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l’entraîne dans un cambriolage. L’appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d’antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils tombent nez à nez avec la propriétaire et collectionneuse. Comme elle s’est blessée en tombant dans les escaliers, ils lui viennent en aide avant de s’enfuir. Pourtant, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, abattue de cinq balles tirées à bout portant. Le commandant Chanel, chargé de l’enquête, s’enfonce alors dans l’étrange passé de cette victime, épouse d’un ex-préfet assassiné quai de Conti peu de temps auparavant. Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des Orfèvres.

Mon avis :

Le commandant Chanel est un bon flic mais aussi un homme un peu bourru qui n’aime pas travailler avec les femmes. Pas de chance, on lui en offre pour résoudre sa nouvelle enquête (la mort d’Albane,  l’épouse d’un ex-préfet), à cause d’un manque d’effectif.

J’ai aimé l’histoire, la façon dont l’enquête est menée (on n’est pas dans les sempiternels clichés des enquêtes policières, le hasard d’ailleurs joue pour beaucoup). Les descriptions sont bien écrites et nous permettent de nous glisser facilement dans les lieux et auprès des personnages. Et que dire du personnage d’Albane et de son passé … elle, j’ai adoré (je n’en dirai pas plus car je ne veux pas vous aiguiller) : il faut la découvrir.

Le seul bémol : j’aurais juste aimé que le personnage du commandant Chanel soit un peu plus développé, mais peut-être dans une éventuelle suite ?

La fureur du prince, Thierry Berlanda

La Fureur du Prince Thierry Berlanda - La Bourdonnaye

Présentation :

Le criminel le plus sauvage du pays vient de s’échapper. À l’issue d’un carnage qui promet d’être le premier d’une longue série, il a franchi les murs de son hôpital psychiatrique. Qui l’a aidé ? Et à quelle fin ? De nouveau, Jeanne Lumet, celle qui a permis son arrestation un an auparavant, se dresse sur la route ensanglantée de celui que les journalistes ont surnommé Le Prince. Et de nouveau, elle agit au péril de sa vie, entre Bareuil – son mentor qui joue un jeu sadique avec elle – et Falier – le flic en fin de parcours censé la protéger.

Dans La Fureur du Prince, Thierry Berlanda convoque les personnages de L’Insigne du Boiteux pour nous faire frémir de plus belle. Il y parvient au-delà de tout espérance.

Mon avis :

J’avais déjà aimé le premier livre de la série : L’insigne du Boiteux, et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai commencé la lecture de ce second livre (Le Prince n’est pas un personnage qu’on oublie le livre à peine terminé, non, non, il rôde et hante votre esprit). J’ai adoré ce second livre. Déjà, parce que j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver des personnages qui me sont maintenant familiers (Aravahani donc, mais aussi Jeanne, Falier et Bareuil), mais aussi parce que j’ai été happée par l’histoire encore plus rapidement que pour le premier. Le Prince a changé beaucoup de choses dans la vie de Jeanne : elle est beaucoup plus anxieuse, angoissée. Elle réagit parfois de façon excessive quand, par exemple,  son fils n’est pas dans son lit, craignant tout de suite le pire. Son ex-mari essaie de l’aider, en vain.

De son côté, Le Prince est toujours en vie. Il va être transféré dans un nouvel hôpital psychiatrique, à la pointe de la technologie … et s’en enfuira avec une facilité déconcertante.

C’est un livre prenant, qui se dévore. Il y a du suspens et aucune place laissée à l’ennui. L’intrigue est bien trouvée et la fin nous laisse imaginer une suite qui promet d’être tout aussi palpitante. La plume de l’auteur se perfectionne, l’écriture est plus fluide et envoûtante. Une parfaite réussite : bravo !

Les poètes morts n’écrivent pas de romans policiers, Björn Larsson

Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers Björn Larsson ...

Présentation :

Par une brumeuse nuit de février, l’éditeur Karl Petersén arrive, non sans quelques inquiétudes, dans le port d’Helsinborg, avec une bouteille de champagne et le contrat du poète Jan Y. Nilsson, qui vit à bord d’un bateau de pêche. L’éditeur l’a persuadé d’écrire un roman policier, futur best-seller, déjà vendu aux plus prestigieuses maisons d’édition le

Lorsque Petersén découvre Jan Y. pendu, la réponse semble évidente. Le commissaire Barck, chargé de l’enquête, n’a aucun doute: les poètes ne se font pas assassiner, ils se suicident. Pourtant, les mobiles ne manquent pas…
A l’âge d’or du roman policier nordique, Björn Larsson signe ce qu’il appelle un « genre de roman policier », jeu littéraire raffiné et ironique sur l’essence même de l’écriture poétique et romanesque. Dans une pétillante satire du monde éditorial continuellement à la recherche du prochain succès, seul un policier-poète a l’expérience et la sensibilité pour saisir les vérités cachées derrière les apparences…


Mon avis :

Un livre qui mêle poésie et enquête policière, ça a de quoi intriguer. Comme je suis dans ma période littérature suédoise (il y a quelques jours je chroniquais Cyanure de Camille Läckberg), j’ai voulu me laisser tenter. Puis, il faut avouer que le titre aussi est accrocheur, même si j’ajouterai qu’il n’y a pas que les poètes qui, une fois morts, ne peuvent plus écrire des romans policiers, ni écrire quoi que ce soit d’ailleurs !

C’est le commissaire Martin Barck qui mène l’enquête, un commissaire plutôt original puisqu’il est féru de poésie. Il en écrit aussi. Le poète Jan Y. Nilsson est retrouvé mort sur son bateau par Petersen, son éditeur. Tout porte à croire qu’il s’agirait d’un suicide puisqu’il a été retrouvé pendu. Petersen craint que tout soit de sa faute : il a poussé le poète, cet homme qui ne vit que pour la poésie, à écrire un roman policier,  roman dont les droits sont déjà vendus dans plusieurs pays. Une oeuvre qui serait enfin rentable pour la maison d’édition : la poésie de de Jan Y. Nilsson ayant beau être d’une grande qualité littéraire et stylistique, elle se vend peu. Sur la table, une coupe de champagne : peut-être s’en serait-il servi quelques coupes pour se donner un peu de courage ? Après avoir enfin repris ses esprits, l’éditeur se décide à appeler la police. Une rencontre malheureuse mais qui pourrait être intéressante : un commissaire-poète qui rencontre un éditeur … ça peut donner des idées. Mais le poète s’est-il vraiment donné la mort ? Son livre, « L’homme qui n’aimait pas les riches » (un clin d’œil à un autre auteur suédois, Stieg Larsson ? 🙂 ) promettait une belle polémique : il y critique et y dénonce les abus financiers de personnes haut placées, à la réussite économique plus que contestable.

Outre cette enquête, c’est aussi une réflexion sur la poésie que nous pouvons lire en filigrane : pourquoi écrit-on de la poésie ? La poésie doit-elle servir ? Doit-on la comprendre ?  etc. On n’est pas loin de la composition française du CAPES de lettres modernes … ce qui n’a pas été pour me déplaire. On retrouve aussi une petite réflexion sur les maisons d’édition.

Ce n’est donc pas uniquement un roman policier que nous lisons, d’ailleurs, il est bien qualifié en quatrième de couverture de « genre de roman policier ». J’ai apprécié cet ensemble hétéroclite qui donne finalement une belle homogénéité, un récit original et agréable à lire, même pour une passionnée de littérature qui n’aime -quasiment- que la poésie d’Artaud. L’intrigue (qui est finalement sans grande surprise) n’est pas le seul élément qui nous intéresse, comme c’est souvent le cas dans les romans policiers.

A découvrir !

A découvert, Harlan Coben

L’auteur :
Né en 1962, Harlan Coben vit dans le New Jersey avec sa femme et leurs quatre enfants.
Diplômé en sciences politiques du Amherst College, il a travaillé dans l’industrie du voyage avant de se consacrer à l’écriture.
Depuis ses débuts en 1995, la critique n’a cessé de l’acclamer. Il est notamment le premier auteur à avoir reçu le Edgar Award, le Shamus Award et le Anthony Award, les trois prix majeurs de la littérature à suspense aux États-Unis.
Traduits dans une quarantaine de langues, ses romans occupent les têtes de listes de best-sellers dans le monde entier.

Le premier de ses romans traduit en France, Ne le dis à personne (Belfond, 2002) – prix du polar des lectrices de Elle en 2003 – a obtenu d’emblée un énorme succès auprès du public et de la critique. Succès confirmé avec : Disparu à jamais (2003), Une chance de trop (2004), Juste un regard (2005), Innocent (2006), Promets-moi (2007), Dans les bois (2008), Sans un mot (2009),Sans laisser d’adresse (2010) et Faute de preuves (2011) mais aussi Sans un adieu (2010) et Remède mortel (2011), ses deux premiers romans écrits à vingt-cinq ans à peine et jusqu´alors inédits en France. Sous haute tension (2012) marque le retour des enquêtes du plus célèbre agent des stars, Myron Bolitar.

Adapté au cinéma avec François Cluzet et Kristin Scott-Thomas par Guillaume Canet en 2006, Ne le dis à personne a remporté quatre Césars et s’est hissé en tête du box-office des films étrangers aux États-Unis.


Quatrième de couverture :
Mickey est en colère. Des événements tragiques l’obligent à vivre temporairement chez son oncle Myron, qu’il croit au moins en partie responsable de sa situation. En plus, Ashley, sa nouvelle petite amie, n’est pas venue en cours depuis des jours et ne donne plus signe de vie. Pire, à l’adresse où elle habitait personne ne semble la connaître. Mickey, qui a déjà vécu trop de séparations douloureuses, refuse de se laisser faire encore une fois. Il découvre bientôt qu’Ashley n’était pas vraiment la jeune fille timide dont il était tombé amoureux et qu’elle fréquentait un milieux dangereux. Mais, comme son oncle, il est tenace et peu regardant sur sa propre sécurité, jusqu’au moment où ses recherches ébranlent tout ce qu’il croyait savoir sur sa famille et mettent au jour une machination qui dépasse de loin tout ce qu’il pouvait imaginer. Mickey va avoir besoin d’aide… mais n’est-il pas déjà trop tard ?


L’histoire et mon avis :
Mickey Bolitar a perdu son père, mort dans un accident de voiture sous ses yeux. Sa mère est en cure de désintoxication (elle n’a pas supporté la mort de son époux). Il vit chez son oncle, Miron Bolitar, avec lequel il a peu d’affinités. Il arrive donc dans un nouveau lycée, tout comme Ashley, une jolie lycéenne dont il semble être amoureux. Mais, du jour au lendemain, elle disparaît : elle ne vient plus à l’école, elle demeure injoignable sur son téléphone … l’histoire n’est pas claire, et Mickey n’accepte pas d’en rester là. Aidé d’une jeune fille ronde à l’allure gothique, Ema et du fils du concierge, surnommé Spoon, ils vont essayer de mener l’enquête. En même temps, alors qu’il passe devant la maison de la femme chauve-souris, cette dernière lui dit quelque chose qui va le bouleverser : son père ne serait pas mort.

L’histoire se lit rapidement, elle n’est pas difficile à comprendre et l’écriture est fluide. J’ai aimé le personnage d’Ema, sa vivacité d’esprit. Avec du recul, c’est le personnage qui me semble le plus « vrai ». Il faut dire, d’une manière générale, que l’histoire est vraiment peu vraisemblable. Impossible de s’identifier au personnage principal, ce Mickey, car même si son histoire est triste et touchante (voir son père mourir sous ses yeux, devoir vivre avec un homme qu’il apprécie peu, une mère qui n’arrive pas à sortir de sa dépendance à la drogue), il sonne complètement faux (ses réactions sont peu cohérentes, il n’agit pas comme le ferait un garçon de son âge, ni même un garçon un peu plus vieux, on sent qu’il est juste là pour résoudre « l’intrigue » voulue par son auteur) comme Spoon, dans une moindre mesure, certes. Le personnage de la femme chauve-souris, d’abord impressionnant, se révèle vite avoir peu d’intérêt.

En bref, un bon divertissement pour passer le temps, mais pas une histoire très entraînante et palpitante, ce à quoi je m’attendais. C’est un livre plutôt pour ado, contrairement à ce que laisse penser la première de couverture … Et une déception pour ma découverte avec cet auteur …. et je ne suis pas certaine de lire la suite !


Quelques phrases / extraits :
« – Je m’appelle Mickey.Encore une phrase percutante. J’étais coincé ou quoi ?
– Et moi, Ashley Kent.
– Cool.
Quelque part dans le monde – en Chine, en Inde ou dans une contrée reculée d’Afrique -, il existait probablement pire crétin que moi. Mais je n’en aurai pas mis ma main à couper ».

Cyanure, Camilla Läckberg

Quelques jours avant Noël, sa petite amie, Lisette Liljecrona, invite Martin Molin (collègue de Patrick Hedström) à venir passer le week-end avec sa famille sur la petite île de Välo en Suède. L’idée ne l’enthousiasme guère et c’est à contrecœur qu’il accepte de l’accompagner. Ses appréhensions se voient confirmées lorsqu’il fait la connaissance des Liljecrona. Avec plus ou moins d’élégance, tous s’acharnent à obtenir les faveurs du patriarche dont la fortune s’élève à plusieurs milliards de couronnes. Cette course à l’héritage tourne court lorsque, le soir même, Ruben, déçu et furieux contre les membres de sa famille, affirme les avoir déshérités. Gagné par son emportement, le vieil homme meurt soudainement, vraisemblablement victime d’un malaise cardiaque. Une tempête de neige fait rage dans la région et les hôtes sont dans l’impossibilité de regagner le continent. Martin prend alors la situation en main et constate que Ruben a été empoisonné. Personne n’a pénétré dans la maison, le meurtrier est donc forcément parmi les convives. En les interrogeant, le jeune policier tente avec peine de démêler les vieilles rancœurs familiales des pistes plus sérieuses. Seul Matte, l’un des petits-enfants de Ruben, semble sincèrement affecté par sa mort. Comme tous les moyens de communication avec l’extérieur sont coupés, Martin se retrouve livré à lui-même face à sept suspects. Bientôt, un nouveau meurtre est commis. Le cadavre de Matte est retrouvé étendu dans sa chambre, une blessure par balle déchirant sa poitrine… Mêlant heureusement les influences de Conan Doyle et d’Agatha Christie, Camilla Läckberg nous offre dans ce spin-off une variation réjouissante et glaçante sur le roman policier classique.


Mon avis :

C’est mon premier livre de Camille Läckberg, j’ai commencé par un livre court pour découvrir le style de l’auteur, et ça me plait bien. Bon, ici l’histoire n’est pas extraordinaire, c’est plutôt une histoire banale de meurtre, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à la fin : peut-être parce que ce n’est pas vraiment le genre de livre que j’ai l’habitude de lire ? Je me demande si les fans du genre ont senti cette fin rapidement ou non …

Le livre se lit très facilement, je n’ai pas ressenti la moindre sympathie pour les personnages, on reste complètement externe à l’histoire : on se contente de suivre l’enquête de Martin Molin, et je ne peux pas m’empêcher de me dire que grâce à ce meurtre, au moins, il n’aura pas eu un week-end trop ennuyeux 😉

D’ici quelques semaines je vais certainement me laisser tenter par La Princesse des glaces !

Et vous, l’auteur, vous l’appréciez ?


Quelques mots justement sur cet auteur pour celles et ceux qui ne la connaissent pas :

Née en 1974, Camilla Läckberg est l’auteur d’une série de romans policiers – tous parus ou à paraître chez Actes Sud – mettant en scène le personnage d’Erica Falck et de son compagnon le commissaire Patrik Hedström. L’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, reconverti en station balnéaire, qui sous des apparences tranquilles cache de sordides relations humaines.
Après La Princesse des glaces (2008 ; Babel noir n° 61), Le Prédicateur (2009 ; Babel noir n° 85), Le Tailleur de pierre (2009), L’Oiseau de mauvais augure (2010), L’Enfant allemand (2011) et La Sirène (2012), tous parus en “Actes noirs”, Le Gardien de phare est le septième volet de la série policière la plus attachante du moment.
En 2011 a également paru en « Actes noirs » son roman policier Cyanure (hors série).

Carnages, Maxime Chattam

Quatrième de couverture:
Harlem Est. 18 novembre. 8h28.
Ils sont tous là, dans le hall de l’entrée du lycée. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmi les élèves, un adolescent prépare son arme. Le carnage peut commencer…
Quand l’inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux, c’est pour découvrir le cadavre du tueur qui a retourné son arme contre lui. L’affaire dépasse rapidement le fait divers : de nouvelles tueries ont lieu dans d’autres établissements.
Lamar doit à tout prix enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences son trompeuses. Toujours.


L’histoire et mon avis :
Le livre commence par un prologue : nous sommes le matin, dans un lycée d’Harlem Est, à la moitié du mois de novembre. Différents personnages nous sont présentés : Lisa-Mary, Lucas, Mario et Russell Rod. La première discute avec sa meilleure amie tout en poursuivant du regard un garçon qui lui plait, le second est dans un état second, sous l’effet de son « spif », le troisième se rend, sans réelle envie, à son cours d’éducation physique alors que le dernier, capuche sur la tête, gants de cuir, sac à dos aux pieds, pistolet-mitrailleurs Uzi entre les mains s’apprête à faire un massacre, pris d’une folie meurtrière : 14 morts (dont Lisa-Mary, Mario et Lucas) encore plus de blessés.

Le premier chapitre s’ouvre sur l’arrivée du lieutenant Lamar Gallineo, un homme noir de deux mètres, au lycée. Rapidement il retrouve l’auteur du carnage : ce dernier s’est enfermé dans un local, où se tenait un autre élève, visiblement terrorisé, et s’est suicidé. Puis, quelques temps plus tard, un nouveau carnage dans un autre établissement scolaire, suivi d’un troisième. A chaque fois l’élève finit par se suicider, et d’autres ressemblances troublantes interpelleront le lieutenant.

C’est la première fois que j’ouvre un livre de Chattam. Je me suis dit autant commencer par un livre plutôt court au cas où je n’accrocherais pas …

Très rapidement j’ai été prise dans l’histoire, me demandant d’abord ce qui pouvait bien se passer une fois ce carnage raconté, cherchant à anticiper les pages … et ce fut peine perdue. Chattam m’a baladée tout au long du livre, jusqu’à m’amener vers une fin que je ne soupçonnais pas. Je n’ai pas été perdue longtemps puisque le livre est vraiment court (moins de 100 pages), mais j’ai déjà pu me rendre compte de la facilité avec laquelle l’auteur arrive à nous amener sur des fausses pistes.  Et j’ai aimé ça, alors que d’une manière générale j’aime garder un certain contrôle. Ce fut mon premier Chattam, ce ne sera pas le dernier !

Quelques phrases :
– « Comprendre.Comment trois adolescents sans casier, sans histoire particulière, se procurent des armes qui sont toutes passées entre les mêmes mains avant d’aller flinguer leurs copains par un beau matin d’automne ».
– « Le garçon qu’elle désirait une seconde plus tôt était à présent couvert de sa cervelle, d’esquilles d’os et de fragments brûlés de ses longs cheveux roux ».