C’est encore la chronique d’un livre que j’ai beaucoup aimé qui migre sur le blog aujourd’hui.
Présentation du livre :
Anna se réveille en sursaut. Un bruit l’a arrachée au sommeil.
Le lendemain, elle s’approche de la remise au fond de son jardin. Sur le vieux canapé, allongé de tout son long et dans un relâchement total, un enfant dort.
Mon avis :
Entre la disparition de cette mère pour laquelle Anna ne ressentait plus aucun amour, les souvenirs de sa grand-mère qui ressurgissent, et l’apparition de cet enfant, c’est un chamboulement qui se produit dans la vie de notre personnage, perdue dans la contradiction de ses nouveaux sentiments. Depuis quand, déjà, déteste-elle sa mère ? Pourquoi ressent-elle quelque chose à la vue de ce petit être qui se réfugie chaque nuit dans la remise alors que de toute façon, dans sa famille, on n’aime pas les enfants ? Pourquoi ne parvient-elle pas à en parler à son mari?
C’est un livre assez bouleversant, une belle prouesse pour un premier roman. Inès Benaroya joue sur les émotions et son lecteur est conquis. Pas d’action, pas de gros retournements de situation, mais plutôt une lecture tout en finesse, où les émois du lecteur atteignent leur paroxysme en même temps que ceux de la douce Anna. Ce livre traite à la fois de la famille, des relations mère/fille, du mensonge, mais aussi des blessures que la vie peut nous infliger. J’ai ressenti, et ressens toujours beaucoup de tendresse pour Anna, que j’ai trouvée si touchante. J’ai aimé la fin du livre, et les opportunités qu’elle nous laisse.
Ce livre figure dans la liste pour le prix de la Closerie des Lilas (qui a pour vocation de promouvoir la littérature féminine, dans le jury cette année vous pouvez notamment retrouver Stéphanie Janicot, Isabelle Alonso, Brigitte Kernel ou encore Tatiana de Rosnay).