La vie est belle et drôle à la fois, Clarisse Sabard

 

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« Il me reste quelques rêves à réaliser et le moment est venu de m’y atteler. Je vous aime très fort. À très bientôt ! Maman. »

Léna n’en revient pas. Comment sa mère, qui l’a convoquée pour passer Noël dans la maison de son enfance, a-t-elle pu disparaître en ne lui laissant que ce message sibyllin ? La voilà donc coincée dans le petit village de Vallenot au cœur des Alpes de Haute-Provence et condamnée à passer la fête qu’elle hait plus que tout, entourée de sa famille pour le moins… haute en couleur ! Mais les fêtes de famille ont le don de faire rejaillir les secrets enfouis. Les douloureux, ceux qu’on voudrait oublier, mais aussi ceux qui permettent d’avancer…

« LAISSEZ-VOUS HAPPER PAR LA MERVEILLEUSE PLUME DE CLARISSE SABARD ET ENSORCELER PAR DES PERSONNAGES DES PLUS ATTACHANTS. » Manon, du blog Vibration Littéraire

Mon avis :

Recevoir un livre de Clarisse Sabard, c’est un peu comme un cadeau de Noël : on saute de joie, on trépigne d’impatience avant de pouvoir le commencer et une fois qu’on l’a ouvert, on ne le quitte plus. Avec La vie est belle et drôle à la fois, le charme a encore opéré.

Notre reine des secrets de famille innove une nouvelle fois dans ce domaine. Léna doit s’armer de courage pour rejoindre la maison familiale pour les fêtes de fin d’année. Elle déteste ces moments qu’elle lie à des instants douloureux de sa vie. Une fois sur place avec son frère (en froid avec sa femme) et sa fille, la surprise est grande quand ils réalisent que leur mère n’est pas là : elle est partie dans un endroit qui ne leur est pas précisé, pour une durée indéterminée : pourquoi ?

Avec un peu de mauvaise volonté, Léna finit par se mettre à la préparation de Noël, en commençant notamment par l’achat d’un sapin de Noël, qui lui fera retrouver un ami perdu de vue depuis des années… mais il ne sera pas le seul.

Mais, ce n’est pas ce qui perturbera le plus notre héroïne : des bribes d’un accident auquel elle a assisté de loin plus jeune lui reviennent en mémoire, un passé que son inconscient avait enterré, sans que ses proches cherchent à lui rappeler les faits, certainement pour ne pas raviver des moments douloureux. Que s’est-il réellement passé ?

J’aime beaucoup les histoires de secrets de famille, comme vous le savez déjà. Ici, on sent à quel point les non-dits pèsent sur les relations familiales, et comme la mémoire peut modifier certains événements passés.

Un excellent roman qui vous accompagnera avec délice pour ce début d’automne ou qui fera fureur sous vos branches de sapin !

D’autres romans de l’autrice :

Le jardin de l’oubli, Clarisse Sabard

Clarisse Sabard, La plage de la mariée

Les lettres de Rose, Clarisse Sabard

Je suis ici pour vaincre la nuit, Marie Charrel

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Présentation de l’éditeur :

« Il est désormais trop tard pour reculer. Trop tard pour ne pas sauter à pieds joints dans le cercle.»

Paris-Alger-Ravensbrück. Trois lieux pour retracer l’existence d’Yvonne Bellot, née Yvonne Brunel-Neuville, dite « Yo Laur », fille d’artiste, artiste elle-même et arrière-grand-tante auréolée de mystère de l’auteure et narratrice de ce livre.

Enfant douée dans l’ombre de son père, élève talentueuse en quête de modernité, observatrice singulière dans la casbah d’Alger, Yo Laur fut tout cela, et aussi une épouse toquée de son homme, une frondeuse, une aventurière… jamais une mère. Elle a traversé des décennies de progrès, de beauté et de sauvagerie mêlés, défié les normes de son genre, croisé les légendes, de Gertrude Stein à Charles Nungesser, vécu comme elle l’entendait avant de s’éteindre parmi les femmes et les enfants du camp où elle fut déportée.

En reconstituant le puzzle familial à l’aide des pièces d’archives et de son imagination, Marie Charrel a tenu le pari d’éloigner sa peintre des ténèbres de l’oubli. Au-delà du témoignage sur cette femme exceptionnelle, se font écho, à cent ans d’écart, deux existences qui résonnent d’un même désir : vaincre la nuit pour vivre libre.

Mon avis :

Deux trames principales dans ce livre : l’histoire de Yo Laur, et l’enquête qui a permis à l’auteure d’en savoir plus sur cette femme, associée à une autre quête.

J’ai suivi avec plaisir les recherches permettant d’en découvrir plus sur Yo Laur, une artiste peintre. On découvre une femme de talent et de caractère, dans un monde où il est plus facile de s’imposer si on est un homme. Malheureusement, elle connaitra la déportation et l’horreur des camps. C’est d’ailleurs la vie narrée de Yo Laur plus que les recherches qui m’ont séduite – que ce soit celles concernant le passé de Yo Laur ou de la vie plus personnelle de l’auteure – sans que je n’arrive à expliquer pourquoi.

Une nouvelle fois, l’histoire est servie par une très belle écriture, rythmée et poétique : c’est tout l’art de Marie Charrel. Elle dresse un portrait sublime de Yo Laur qui ne peut pas laisser insensible. Le thème du secret de famille est une nouvelle fois bien présent, pour mon plus grand plaisir.

J’ai aussi découvert beaucoup de choses sur le domaine de l’art, que je maitrise peu. Plusieurs fois j’ai cherché des tableaux sur Internet et je regrette qu’il n’y en ai pas quelques-uns reproduits au fil des pages.

Un roman à découvrir !

D’autres titres de l’auteure :

Les enfants indociles, Marie Charrel

Une fois ne compte pas, Marie Charrel

Marie Charrel, l’enfant tombée des rêves

Le pacte du silence, Martine Delomme

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La fête bat son plein chez les Astier quand l’indiscrétion d’une aïeule révèle le secret qu’Élisabeth gardait jalousement depuis vingt-quatre ans : son ex-mari François n’a pas simplement disparu comme elle l’a toujours prétendu, il a été jeté en prison… Le monde de cette quinquagénaire dynamique, à l’autorité incontestée, vacille. Elle a su reprendre en quelques années les rênes de la manufacture de porcelaine familiale en élevant seule son fils Louis. Mais aujourd’hui, elle doit affronter un nouveau défi : elle permet à Louis de retrouver la trace de
son père. Quel crime François a-t-il commis ? Pourquoi n’a-t-il jamais cherché à revoir les siens ?

Alors qu’Élisabeth tente d’apporter des réponses à son fils, elle va découvrir les manipulations et les mensonges dont elle n’a jamais cessé d’être la proie pendant toutes ces années…

Mensonges, jalousies, chantages, un souffle romanesque ébouriffant dans l’univers des grands porcelainiers français.

Mon avis :

Quelle belle histoire ! J’ai tout de suite plongé dans le monde de la porcelaine et de la famille Astier.

Élisabeth Astier dirige avec brio l’entreprise familiale. C’est une très bonne femme d’affaire, respectée. Elle voue sa vie à l’entreprise et à Louis, son fils, qu’elle a élevé seule très tôt. Elle mène une vie qui semble parfaite.

Pourtant, un mot de sa grand-mère mettra à mal l’apparente quiétude de la famille : cette dernière, lors d’une soirée, demande à voir François, l’ex-mari d’Élisabeth. Quand cette dernière lui répond qu’il est parti, l’aïeul conclut d’un mystérieux « je le croyais en prison ». Révélation surprenante ou facétie d’un esprit âgé ?

Quand Louis demandera la vérité à sa mère, elle lui avouera ce qu’elle sait. Poussé par sa femme enceinte, Sophie, Louis exigera de sa mère qu’elle retrouve la trace de son père. Or, des mystères demeurent autour de l’affaire qui s’est passée vingt-quatre ans plus tôt. Entre les découvertes inattendues, les lettres anonymes et les relations qui s’effritent avec Louis et Hervé, un collaborateur très proche, Élisabeth n’est pas au bout de ses surprises.

C’est un roman qu’on ne lâche pas et qu’on ne pose qu’à contre-coeur. Les surprises et révélations, nombreuses et jusqu’à la fin du roman, donnent un très bon rythme au texte. Je me suis régalée !

Retrouvez le roman sur le site des éditions Charleston !

D’autres romans des éditions Charleston :

Celui d’après, Jessica Cymerman

La petite herboristerie de Montmartre, Donatella Rizzati

Constance, Rosie Thomas