Présentation : Si vous poussez la porte de la librairie de Monsieur H., vous le trouverez, derrière son comptoir, cachant sa frustration sous un sourire affable. Car Monsieur H., grand amateur de littérature, se désespère de ne pouvoir lui-même écrire une œuvre. Après quarante années de vains efforts, il semble cependant prêt à déposer les armes – son stylo-plume en l’occurrence – et à se consacrer à ses clients.
Un jour, une jeune fille, Isis, entre dans la boutique pour demander son chemin, griffonne un plan, et, cédant à la tentation, dérobe le stylo du libraire. L’objet passera alors de main en main, pour nous entraîner dans une étonnante ronde de personnages : Isis elle-même, fragile adolescente aux journaux intimes peu communs ; Paul, jeune homme faussement ordinaire, s’égarant de soirées arrosées en nuits décousues ; Sybille, « bibliovore » obèse, qui s’est volontairement ensevelie sous la graisse au fil des ans ; Emma, trentenaire rangée dont la soudaine déraison ravive une ancienne fêlure ; Roman Hipser, écrivain reconnu…
Ainsi se déroule avec brio un récit dévoilant les failles de chacun, jusqu’à un surprenant final. C’est seulement alors que se révèle le sens du roman, de ce Tour de plume à la saveur douce-amère qui sait si bien tisser des liens entre l’amour des livres et les blessures des hommes.
Mon avis : Un livre ayant pour fil conducteur un stylo-plume, je pense que c’est la première fois que j’en lis un. La quatrième de couverture semble plutôt prometteuse, j’avais hâte de découvrir ce premier roman de Caroline Deyns. Ce stylo passe de main en main et nous permet de découvrir différentes personnes, en commençant par Monsieur H, un libraire qui n’a jamais réussi à écrire son premier livre puis la fragile Isis, qui le perd en percutant Paul, un jeune homme fêtard qui le récupère avant de l’offrir à Sybille, sa mère pour laquelle la lecture est un réel échappatoire (je n’expliquerai pas pourquoi), mais ce n’est pas tout.
J’ai aimé la présentation fine des différents personnages et le fait que l’auteur ne s’y attarde pas trop (après tout, la star, c’est le stylo-plume !) avec une préférence pour celle du libraire, qui s’amuse à analyser les potentiels clients qui entrent dans sa boutique, n’aimant pas ceux qui pensent pouvoir se passer de son aide.
L’écriture est riche, j’avais peur de la trouver trop pompeuse, mais cela n’a pas été le cas. L’auteur a une plume vraiment puissante,qui sort de l’ordinaire, même si parfois les images sont un peu trop faciles.
Le petit bémol : la fin de l’histoire, vraiment pas surprenante pour moi, amenée maladroitement, ce qui ne m’a pas permis de terminer sur un note agréable car, bien que j’ai aimé ce livre, j’ai été contente de le terminer à cause de cette petite déception.
En tout cas, je lirai avec plaisir le second livre de Caroline Deyns.
Ce livre est sorti le 30 octobre 2014, dans la collection « fugues », le format poche des éditions Philippe Rey.
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