La femme au manteau violet, Clarisse Sabard

9782368125076

2018.

À la suite d’un accident, Jo apprend qu’elle risque la rupture d’anévrisme, et que l’opération qui pourrait la sauver n’est pas sans risques. Persuadée qu’elle va mourir, elle se réfugie chez son grand-père. Elle découvre alors qu’il a reçu quinze ans plus tôt un pendentif, accompagné de quelques mots griffonnés : « De la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit. » Déterminée à percer ce secret de famille, Jo se rend en Angleterre, sur les traces du mystérieux bijou.

1929.

Charlotte et son mari se rendent à New York en voyage d’affaires. Là-bas, la jeune femme s’éprend du charmant Ryan… Lorsqu’il apprend qu’elle l’a trahi, son époux, pris d’un violent accès de rage, la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte comprend, effondrée, qu’il est parti avec ses papiers : il lui est désormais impossible de rentrer en France et de rejoindre son fils Gabriel.

Un roman qui traverse les océans, les générations, et s’interroge sur la maternité dans la vie d’une femme.

Mon avis :

Voici un roman dans lequel je me suis plongée avec délice.

Nous embarquons d’un côté dans le New York des années 30, une période que je connais peu mais que l’autrice décrit suffisamment bien pour que l’on puisse s’y imaginer. Au programme : la prohibition, les gangsters, la crise de 29 et les catastrophes économiques qui en découlent avec notamment un taux de chômage effarant, la violence envers les personnes noires de peau… C’est l’univers de Charlotte, qui a été abandonnée par son mari. Elle vit une histoire d’amour complexe mais forte avec Ryan. Elle avancera, malgré les tempêtes et trouvera de l’aide auprès de Curtis, un musicien de jazz, et de Norma, sa cousine, deux personnages que j’ai beaucoup aimés.

Charlotte est un personnage au caractère fort, qui m’a rappelé par certains aspects Tess, le personnage du roman « Baby Jane à Broadway », écrit par Ahava Soraruff. Cette histoire avait été un coup de cœur du prix du livre Romantique des éditions Charleston.

Puis, nous revenons dans le présent avec le personnage de Jo. Elle part sous la demande de son grand-père trouver la réponse à une question : pourquoi son aïeul a-t-il reçu un médaillon quelques années plus tôt ? Elle sera accompagnée d’une amie. Jo m’a moins touchée, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Il faut dire que l’histoire de Charlotte est tellement forte qu’il est difficile de rivaliser à côté. Néanmoins, la double temporalité fonctionne très bien.

Ce roman est une belle réussite. C’est, pour moi, le meilleur texte de Clarisse Sabard et je vous conseille de le noter pour aller l’acheter quand les librairies relèveront le rideau, ou de l’acheter en numérique. Vous passerez un merveilleux moment et oublierez le temps de quelques heures le quotidien.

D’autres romans de l’autrice :

La vie est belle et drôle à la fois

Le jardin de l’oubli

La plage de la mariée

Les lettres de Rose