[Ado – dès 12 ans] Go fast, go slow, Sylvie Allouche

Quand Camille rencontre Tommy, c’est le coup de foudre. Aveuglée par cet amour, elle se laisse embarquer dans un trafic de drogue, pour le compte d’un homme surnommé « l’Indien ». Jusqu’à la dernière livraison, qui fait voler tous leurs rêves en éclats…
Sept ans plus tard, la commissaire Clara Di Lazio s’intéresse au réseau de « l’Indien », dont l’ombre plane sur plusieurs affaires. Mais elle est appelée en urgence à Saint-Malo : son jeune frère Vincent, disparu depuis des années, pourrait avoir refait surface.
Pour mener ces deux enquêtes de front, Clara devra plus que jamais compter sur son équipe…

Mon avis :

Go fast, Go slow, ou comment avaler plus de 300 pages en quelques heures !

Le roman se divise en trois parties, ces dernières mêlent plusieurs intrigues. Tout d’abord, il y a l’enquête familiale de la commissaire Clara Di Lazio (personnage récurrent de l’autrice) qui la pousse à se rendre en Bretagne rejoindre sa sœur, Lisa, et sa nièce, Lilo. En effet, un homme a été retrouvé, en mauvais état : il se pourrait que ce soit son frère, Vincent, qui a disparu il y a plusieurs années (vous avez peut-être déjà croisé ce Vincent dans Stabat Murder).

En parallèle la commissaire, avec son équipe, cherche à coincer un homme du nom de « L’Indien », figure à la tête d’un trafic important de drogue qui est aussi mêlé à une histoire de meurtre.

Enfin, à tout cela s’ajoute l’histoire de Camille, une jeune fille qui vient de sortir de prison. Elle va enfin revoir sa fille qui vit chez celle qu’elle appelle sa tante, Janou, femme chez laquelle elle a été placée enfant en famille d’accueil. Nous découvrons pourquoi elle a purgé une peine de 7 ans à l’âge de 17 ans et son histoire d’amour avec Tommy, le père de sa fille. C’est le personnage qui m’a le plus touchée et qui nous rappelle que la famille est importante par les liens du sang, mais qu’il y a aussi celle du cœur.

Chaque personnage a sa propre identité : ils sont bien décrits, ancrés dans leur quotidien singulier, ont leur propre langage.

Vous l’aurez compris, le roman est riche avec ces trois histoires. Les rebondissements sont présents, les histoires vont évidemment se croiser et l’ensemble, magistralement orchestré, nous offre un polar terriblement addictif (il éclaire aussi le titre). Sylvie Allouche explore une nouvelle fois l’âme humaine dans toute sa diversité et toute sa complexité. C’est aussi un roman très visuel, qu’on imagine bien adapté au cinéma (ce serait chouette, d’ailleurs, j’aurai l’impression de voir des anciennes connaissances).

C’est un bon roman à conseiller aux adolescents qui aiment lire, mais aussi à ceux dont le nombre de pages pourrait être un frein : ils verront qu’ils peuvent dévorer, eux aussi, 300 pages. Évidemment, il plaira aussi aux adultes amateurs du genre : je vous rappelle que pour moi le terme « littérature ado » ne veut pas dire que les livres qui sont casés dans cette catégorie sont réservés uniquement aux adolescents, mais que les personnages principaux sont des adolescents…

Un roman publié aux éditions Syros !

Pour lire un extrait, c’est ici !

[Ado / adulte] Refuge 1420, Jean M. Firdion

Une jeune gendarme lancée à la poursuite d’un évadé de prison découvre un cadavre près d’un refuge de montagne. La victime est mineure, les indices sont rares, mais des témoins mettent en cause le fugitif.

Au même moment, des parents signalent la disparition de leur fils de 14 ans – un fait d’autant plus inquiétant que le poignard planté dans le corps sans vie pourrait appartenir à l’adolescent.

Que s’est-il passé ? Les évidences pourraient être trompeuses. Et si l’assassin n’en était pas à son premier meurtre ? Une course contre la mort s’engage sur les pentes abruptes des sommets pyrénéens.

Mon avis :

Mercredi 20 juillet. Pas d’année. Carla, gendarme, est face à un homicide : une jeune fille a été poignardée en plein cœur dans le parc national des Pyrénées, non loin du refuge pour randonneurs et varappeurs, appelé Pyrénéa 1420 « parce qu’il se situait dans les Pyrénées à quatorze cent vingt mètres d’altitude, et parce que les propriétaires ne s’étaient pas trop foulés pour lui trouver un nom. » Mais ce n’est pas la seule chose qui occupe Carla. Jordan, un ado jugé responsable dans un grave accident de la circulation, est en cavale et semble avoir été sur les lieux de crime. De plus, un adolescent de quatorze ans, Ludovic est recherché : il a disparu…

Y a-t-il des liens entre eux ? Directs ou indirects ? Se sont-ils croisés ? Pourquoi cette jeune fille a été tuée ? Par qui ? Le lecteur se pose un tas de questions… auxquelles Carla cherche une réponse. Pour cela, la narration nous renvoie deux jours plus tôt, le lundi 18 juillet. Ludovic est en gare de Pau. Il a rendez-vous avec son père – ses parents se sont séparés – mais ce dernier n’arrive pas. Ensemble, ils doivent camper dans les Pyrénées. A force de l’appeler, le père décroche : il arrivera… mais le lendemain. Son père, loin de s’excuser, lui intime de se débrouiller « Alors, tu bouges tes fesses ! Tu montes dans le car en direction de Laruns, tu descends à Gabas, tu fais du stop jusqu’au lac, et tu dresses le bivouac près du pic de Midi, comme on a dit. » Ensuite, nous découvrons Carla, passionnée par son métier, dans son quotidien, en couple avec un homme qui peine à accepter le travail de sa compagne. Enfin, nous découvrons Jordan et son histoire…

Les personnages ont tous une présence intéressante. Ils sont bien décrits, notamment d’un point de vue psychologique. J’ai eu une préférence pour Ludovic, j’ai l’impression que c’est celui qui s’est le plus révélé au fil des pages. Il est touchant, ce gamin. J’ai apprécié aussi le côté fantastique avec les deux enfants qui surgissent un peu de nulle part, notamment la petite fille et ses remarques… Enfin, malgré ses presque 400 pages, le roman est bien rythmé et ne laisse pas de place à l’ennui.

Un polar à découvrir, publié aux éditions Le Muscadier ! N’hésitez pas à cliquer pour en découvrir les premières pages

Otage de ma mémoire, Marilyse Trécourt

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En se réveillant ce matin-là dans un lit d’hôpital, tous ses souvenirs ont disparu. Sa voix également.

Qui est-elle ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi personne ne s’inquiète de son absence ? Quelles sont les réelles motivations de ceux qui prétendent l’aider ? Et surtout, pourquoi l’éventualité de retrouver la mémoire l’effraie-t-elle autant ?

On lui propose de lui donner un nom, Arielle. Et de retrouver le fil de sa vie grâce à l’hypnose. Au cours de ces séances, lui reviennent peu à peu des fragments de son identité et des joies et drames qu’elle a vécus. Mais quand les souvenirs et la réalité ne semblent plus concorder, Arielle comprend que le destin s’obstine à l’égarer…

De rebondissement en rebondissement, plongez dans la vie tourmentée de cette jeune femme amnésique où se côtoient amours naissantes et traumatismes surgis du passé. Un récit haletant qui vous prendra en otage jusqu’à la dernière page !

Mon avis :

Je suis particulièrement fière de vous présenter ce livre, qui s’offre une nouvelle vie.  A l’origine, Otage de ma mémoire a été publié sur la plateforme Librinova, dont je vous ai déjà parlé. Le roman a connu un énorme succès (comme les autres romans de l’auteure, dont je vous parlerai plus tard), et ce sont les éditions Carnets Nord qui ont l’honneur de publier en librairie ce très bon roman.

Notre narratrice, prénommée Arielle par les médecins, se réveille à l’hôpital sans savoir qui elle est, mais sans pouvoir émettre le moindre son non plus. Muette et amnésique : la double peine ! Pas de papiers d’identité sur elle. Évidemment, elle fera tout pour essayer de se souvenir de son passé, aidée par un médecin, et le soutien d’une infirmière plutôt sympathique. Mais, comment reconnaitre les autres si on ne se connait pas soi-même ? Peut-on faire confiance à ce que les autres racontent sur nous ?

Lors des séances avec son psy, Arielle découvrira des pans de sa vie passée, nous laissant découvrir une vie pas toujours facile. L’explication de son état se trouve-t-il dans ce passé ?

L’histoire est vraiment prenante, bien écrite, crédible (ce qui est important pour moi). On cherche le moindre indice, comme notre héroïne, on échafaude des hypothèses, et si j’avais trouvé une partie de la réponse finale, il m’en restait une à découvrir dans les dernières pages. Un roman plein de suspens, qui se dévore, une lecture parfaite en ce mois de printemps !

Retrouver Otage de ma mémoire sur le site de la maison d’édition Carnets Nord, qui sort aujourd’hui dans ses nouveaux habits !

Résilience, Yannick Monget

 

100 jours avant l’effondrement. Incidents nucléaires à Paris et en Chine. Un virus informatique semble avoir pris le contrôle de nombreuses centrales. Les services du renseignement français se mettent en alerte pour déjouer la plus grande menace jamais affrontée.

2 ans après l’effondrement. En Antarctique, des survivants s’organisent dans des bases de haute technologie abritant un écosystème reconstitué. La surface du globe est ravagée par la radioactivité et la résurgence du virus noir, qui a décimé la plus grande partie de l’humanité. Que feront-ils de cette dernière chance ?

Yannick Monget est le président fondateur du groupe Symbiom, qui développe des projets de sensibilisation, de recherche et de développement pour l’environnement. Son roman a été salué par de nombreux experts dont Corinne Lepage, pour qui « le lecteur ne sortira pas indemne de réflexion sur cette aventure. »

Mon avis :

Le livre est construit en alternant les chapitres sur deux moments de l’histoire. Tout d’abord, nous découvrons les derniers mois précédents la grande catastrophe nucléaire, nous suivons notamment les enquêtes de Frédéric Lenc, un agent de services secrets français au sujet de plusieurs événements inquiétants concernant la sécurité nucléaire nationale. En parallèle,  nous suivons le groupe de survivants qui évolue en Antarctique, zone choisie parce qu’elle est la moins touchée par la réactivité. Leur objectif : décontaminer les zones les plus touchées, croire en un possible futur dépollué.

L’intrigue est riche en suspens et en rebondissements jusqu’aux derniers chapitres. L’une des principales questions que soulève Yannick Monge est la gestion des centrales nucléaires et ses conséquences dans le cas d’une catastrophe (guerre, sanitaire, climatique…). Le comportement des hommes, leur irresponsabilité est mis en avant.

C’est un scénario complexe, et certains passages sont plus réalistes que d’autres : l’histoire fait froid dans le dos et une fois le livre lu, le lecteur n’aura plus le même regard sur le nucléaire.

Le lecteur pourra trouver par la même occasion de nombreuses informations relatives à l’énergie nucléaire. L’objectif de l’auteur est de nous sensibiliser sur les risques que fait encourir à l’humanité l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Plus on avance dans le livre et plus on a envie de connaître la suite ce qui caractérise les bons romans.

Bref, un bon thriller d’anticipation écologique (oui, on ne l’avait jamais faite encore, celle-là !), à découvrir !

Fermez les yeux, C.J. Cooper

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Déterminée à combattre sa phobie de l’avion pour obtenir le poste dont elle rêve, Sara décide de recourir à l’hypnose, et rencontre le fascinant docteur Stephen Devane. Au fil des séances, la jeune femme est victime d’hallucinations chaque fois plus terrifiantes…D’où viennent-elles ?
Face aux terribles découverte auxquelles elle est confrontée et grâce à l’aide de Stephen, Sara va se lancer dans une quête d’identité effrénée, à ses risques et périls.

Dans ce thriller choral d’une maîtrise absolue, mêlant à la perfection effroi et tension, C.J. Cooper explore la complexité d’une relation perverse entre un médecin et sa patiente jusqu’à la révélation finale, totalement inattendue.

Fermez les yeux si jamais vous avez besoin de reprendre votre souffle…

Mon avis :

Attention, coup de cœur !

Sara aime beaucoup son travail. Un de ses collègues prenant bientôt sa retraite, elle pourrait gravir les échelons en occupant ce nouveau poste. Seulement, il lui faudrait prendre l’avion, chose qu’elle refuse obstinément, inventant à chaque fois à la dernière minute un imprévu. Et pour cause, Sara est une jeune femme souffre d’aérodromophobie (il vient de loin celui-là !) : elle a une peur panique des avions.

Alors, un jour, elle se décide à aller voir Stephen Devane, un docteur spécialisé dans l’hypnose, autant réputé pour son talent que pour son visage craquant. Chose amusante, Stephen est le frère de Tim, le futur époux de Charlotte, la soeur de Sara. Dès la première rencontre, quelque chose se passe entre le médecin et sa patiente, comme si quelque chose s’était aussitôt lié entre eux :

« Le plus extraordinaire, c’est que j’ai tout de suite eu l’impression d’aller mieux. Une seule rencontre avait suffit pour que je reprenne confiance. Je suppose que j’étais exaltée à la perspective de m’attaquer concrètement au problème. J’ai été obligée d’attendre un semaine avant d’obtenir un deuxième rendez-vous et le début d’un véritable travail. J’avais hâte de m’y mettre. Et de revoir Stephen, aussi. » nous confie Sara.

Quant à Stephen, on retrouve un peu plus loin ses premières impressions :

« J’ai beaucoup pensé à vous, après votre départ. J’ai imaginé les conversations que nous aurions. Planifié la suite. La façon dont je vous évaluerais. La retenue que j’observerais avant d’agir, une fois que je me serais assurée que vous étiez dotée des qualités indispensables. Pour autant, il me semble que j’ai immédiatement su que je ne serais pas capable de me réfréner, quelles qu’en soient les conséquences. »

On comprend aussi rapidement que quelque chose s’est passé entre eux, sans savoir exactement quoi : évidemment on le découvre au fur et à mesure qu’on tourne les pages, et c’est tout-à-fait surprenant (et étrangement génial je trouve mais là, si vous avez lu le livre, vous allez me prendre pour une fille psychopathe !).

L’histoire est donc un point fort de ce livre, mais, il n’est pas le seul. L’autre prouesse concerne la narration de cette histoire. Ce sont différents protagonistes de cette affaire qui nous la racontent. Ils répondent aux questions d’un journaliste qui enregistre les conversations, Sara pense que ça l’aidera à comprendre toute l’histoire. C’est ainsi que nous avons un véritable roman polyphonique, qui nous permet de découvrir cette histoire sous différents points de vue : celui évidemment de Sara, mais aussi de Charlotte, sa soeur et de son futur époux Tim, même s’il a été un peu réticent au début, Nick, son ancien petit ami, Caroline, une amie, Félicity et Julian, des collègues de travail, ou encore Sandra, la secrétaire de Stephen. La voix de Stephen se glisse aussi dans ce mélange, ce qui rend l’ensemble encore plus saisissant. Et que dire de la fin : saisissante.

Vous l’aurez compris, ce thriller est un bijou de premier roman, une tombée fracassante et déroutante dans l’univers de la manipulation

Format papier : 15.90 €
E-book : 10.99 €
Parution:  10/02/2016

Format : 130 x 200 mm
Nombre de pages : 448
EAN : 9782253107743

Fais-le pour maman, François-Xavier Dillard

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Au début des années 70, Sébastien, 7 ans, vit seul avec sa mère et sa sœur adolescente, Valérie. Leur mère arrive tant bien que mal à joindre les deux bouts, malgré ses deux emplois qui lui prennent tout son temps et toute son énergie. Une dispute de trop avec sa fille qui dégénère, et c’est le drame familial. Valérie survivra à ses blessures mais la police ne croit pas à la version de la mère accusant son petit garçon d’avoir blessé sa soeur. La mère prendra 5 ans de prison. Des années plus tard, et grâce à ses parents adoptifs, Sébastien mène une vie « normale », alors que sa sœur vit dans un institut spécialisé et que sa mère n’est jamais reparue après sa sortie de prison. Sébastien est devenu un père et un médecin exemplaires. Jusqu’à de mystérieux décès d’enfants parmi ses patients et avec eux, le retour funeste des voix du passé…

Mon avis :

J’ai lu ce livre suite à une lecture commune sur mon groupe facebook « Je lis, tu lis, il lit« , que je gère avec Kidae.

Sébastien est retrouvé par la police, un couteau entre les mains, complètement perturbé. Sa soeur,  Valérie, a été retrouvée gravement blessée suite à une énième dispute avec leur mère. Cette dernière accuse le petit garçon, lui demandant de se dénoncer et de « faire ça pour maman ». Un médecin arrivera à convaincre l’enfant de ne pas céder aux demandes de sa mère, et à couper les liens entre le petit garçon et sa soeur qui a une emprise malsaine sur lui.

Des années plus tard, on le retrouve. Il est médecin, père de deux enfants, Léa et Juliette. Il a été adopté suite au placement de sa mère en prison et de sa soeur en institut. Tout semble bien aller pour lui, jusqu’à ce que l’on creuse un peu  : sa femme se serait suicidée et il semble toujours profondément marqué par sa jeunesse (plutôt normal, vous me direz). Il va finir par rencontrer une femme, Claire, commissaire de police, lors d’une consultation classique. La jeune femme est, elle aussi, hantée par ses vieux démons. D’étranges événements commencent à se produire autour de Sébastien : un couteau qui apparait dans la cabane de son jardin, le décès de deux de ses patients, des enfants …  et si le passé se renouvelait ?

J’ai adoré ce livre. On le dévore. L’auteur  sait manipuler son lecteur pour le garder en haleine et l’emmener dans les directions qu’il a choisies, pour un dénouement qui m’a laissée coi. Foncez !

Retrouvez aussi l’avis de Kidae  et celui de Vanessa !

 

Conception, Chase Novak

Conception

Alex et Leslie Twisden mènent une vie radieuse : jobs en or, luxueux hôtel particulier en plein Manhattan, et mariage passionnel. Ce qui leur manque en revanche, c’est un enfant, et, après l’échec d’innombrables traitements, leur désir de progéniture vire à l’obsession. Dans une dernière tentative désespérée, Alex et Leslie se rendent en Slovénie afin d’essayer une procédure médicale très particulière. Et là, c’est le miracle. Dix ans plus tard, couvés et dorlotés mais vivant dans une maison habitée par des secrets, Alice et Adam, les jumeaux Twisden, se retrouvent chaque soir enfermés dans leur chambre, tandis que des bruits de plus en plus perturbants proviennent de celle de leurs parents. Un jour, ils décident de chercher à comprendre la vraie nature de ceux qui les élèvent. Leur découverte aura de quoi les épouvanter.


Mon avis :

J’ai adoré ce livre quand je l’ai commencé : c’est original, drôle, très prometteur. La narrateur intervient beaucoup ce qui offre une touche de complicité avec le lecteur et j’aime beaucoup ça (je vous ai mis un extrait du livre à la fin de la chronique).

Alex et Leslie ont donc une vie presque parfaite : il leur manque un ou plusieurs enfants afin de former une famille complète. Ils testent tout ce qu’ils peuvent, ils en ont les moyens, mais sans une once de résultats. Alors que Leslie voulait baisser les bras, Alex a peut-être trouvé la solution à leur problème : Leslie accepte de le suivre en Slovénie pour une dernière tentative. Ce sera la bonne, mais ce n’est peut-être pas exactement ce à quoi ils s’attendaient … et la vie des jumeaux ne sera pas  un long fleuve tranquille …

Arrivée à une centaine de pages du livre, j’avais l’impression d’avoir déjà tout lu à cause de la quatrième de couverture. J’imaginais que la suite n’allait être que répétitions et que l’ennui allait me submerger … mais non. Si à ce moment-là le livre souffre de quelques longueurs, la suite est plus dynamique et mêle allègrement situations comiques et sanglantes. C’est un livre tout en dualité avec un côté sérieux, grave, réaliste et un autre plus fantastique. Un univers d’horreur face à un monde de rire et de dérision. Un mélange mordant parfait pour vous donner envie de le finir, jusqu’à la dernière page !

Ce livre est sorti début janvier aux éditions Préludes. Et on raconte qu’il serait adapté au cinéma bientôt par Summit, le producteur de Twilight ...


« Qu’importe si elle l’aime, qu’importe s’il l’aime (elle en est certaine), qu’importe si elle a presque trente ans (d’accord : vingt-huit), et un excellent job (d’accord : pas mauvais) dans une grande maison d’édition new-yorkaise (d’accord : en développement) le fait qu’elle ait dix-huit ans de moins qu’Alex, qu’il soit riche, sans enfants et probablement (d’accord : absolument) en quête d’un héritier a fait de Leslie une épouse potiche, ce qui, dans le jargon des riches de Manhattan, suggère qu’elle pratique une forme haut de gamme et socialement admise de prostitution »

[Film] Gone girl

GG

Aujourd’hui sort au cinéma Gone Girl, une adaptation du livre Les apparences de Gillian Flynn (dont vous pouvez retrouver la chronique ici). Le film est réalisé par David Fincher. On retrouve Ben Affleck dans le rôle de Nick et Rosamund Pink dans le rôle d’Amy.


La bande-annonce :


Synopsis : A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?


J’avais adoré ce livre, je me souviens que je ne pouvais pas le quitter, tant je voulais connaitre le fin mot de l’histoire. Dans le livre, les voix s’alternent : on passe de celle de Nick à celle d’Amy, via un journal. Je suis assez curieuse de voir comment cela a été reproduit, mais aussi de voir si le rythme est conservé et si les rebondissements sont bien amenés. J’ai hâte de retrouver la tension psychologique qui nous submergeait dans le livre.

Les critiques sont très bonnes dans l’ensemble. Et vous, ça vous dit ?


Quelques informations :

Les apparences est paru en 2012 aux éditions Sonatine. Il a reçu le grand prix des lectrice Elle, dans la catégorie des romans policiers.

Un autre livre de Gillian Flynn devrait être adapté au cinéma : Les lieux sombres.

Grâce à Gone Girl, David Fincher réalise son meilleur démarrage avec 38 millions de dollars de recettes.

On retrouve dans le film Neil Patrick Harris, l’acteur qui joue le rôle de Barney dans la série How i met your mother. Il joue le rôle de Desi Collings.